Wynne se défend de mener une campagne de peur

TORONTO – La chef libérale Kathleen Wynne se défend de mener une campagne de peur sur le dos de son rival Tim Hudak, même si elle n’en démord pas que le plan progressiste-conservateur d’éliminer 100 000 emplois dans la fonction publique aurait « de graves conséquences » pour l’Ontario.

FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault

Sans accuser directement M. Hudak de vouloir sabrer dans la santé, Mme Wynne a tout de même laissé planer un doute quant aux intentions de son adversaire progressiste-conservateur, lors d’une visite d’un centre de réadaptation de Toronto, le vendredi 16 mai.

« La suggestion d’éliminer 100 000 emplois au sein de l’appareil gouvernemental sans toucher aux soins de santé est, pour le moins, douteuse. Nous devons être très vigilants. Nous devons comprendre que ce qui est suggéré par Tim Hudak (…) serait très déstabilisant et nous pousserait à nouveau vers une récession », a lancé Mme Wynne, ajoutant que la santé représente la moitié du budget de l’Ontario.

M. Hudak a pourtant promis que ses compressions n’atteindront pas le système de santé, si son parti forme le prochain gouvernement à Queen’s Park, après les élections provinciales du 12 juin.

« Je ne fais que poser des questions », a fait rebondir Mme Wynne.

Une victoire de M. Hudak pourrait aussi, selon la chef libérale, mener à un autre scandale mortel de l’eau contaminée comme celui de Walkerton puisque des postes d’inspecteurs sanitaires se retrouveraient sur le billot.

Rôle élargi pour les infirmières

Kathleen Wynne a réitéré l’engagement de son parti à élargir le rôle des infirmières autorisées de l’Ontario, lors de sa visite d’un centre de réadaptation de Toronto, le 16 mai. Ces infirmières se verraient confier le pouvoir de prescrire certains médicaments et demander une gamme complète de procédures de diagnostic, comme les rayons X et les ultrasons.

« Les infirmières sont vraiment l’épine dorsale de notre système de santé », a indiqué la chef libérale.

Malgré l’ajout possible de nouvelles responsabilités, les libéraux n’auraient pas l’intention, pour l’instant, d’augmenter les salaires des infirmières autorisées. Les questions de rémunération devraient faire l’objet de négociations collectives, s’est esquivée Mme Wynne.