Vers une meilleure coopération entre les maires francophones

Le centre servira de lieu de rencontre culturelle pour les francophones de la municipalité de Rivière des Français. Archives ONFR+

OTTAWA – Favoriser la discussion et la coopération, voilà les objectifs qui ont été fixés lors du premier caucus des maires francophones de l’Ontario, qui s’est déroulé le 15 août, à Ottawa.

JEAN-FRANÇOIS MORISSETTE
jmorissette@tfo.org | @JFMorissette72

L’événement, qui s’est tenu en marge du congrès de l’Association des municipalités de l’Ontario (AMO), a réuni des représentants d’une douzaine de villes des quatre coins de la province.

Claude Bouffard, président de l’Association française des municipalités de l’Ontario (AFMO), se réjouit d’avoir pu réunir des maires francophones et francophiles dans une nouvelle ère de communication.

Selon les derniers chiffres du recensement sur la langue, le français est en recul dans la plupart des villes ontariennes.

À Sudbury, le nombre de francophones est passé de 42 815 en 2011 à 41 355 au dernier recensement. Leur proportion de 26,9 % il y a cinq ans est aujourd’hui de 25,6 %. À Timmins, c’est quasiment un millier de francophones de moins qu’en 2011.

Ces chiffres inquiètent dans le monde francophone ontarien.

Pour M. Bouffard, un caucus des maires francophones est essentiel pour faire face à cette problématique. Malgré les baisses, la demande pour des services dans la langue de son choix est encore bien présente, insiste-t-il.

« Il y a encore un besoin pour la francophonie d’offrir des services en français dans ces villes », note celui qui est aussi le maire de la Municipalité de la Rivière des Français. « Le français est encore la première ou la deuxième langue dans la plupart de ces villes », ajoute-t-il.

M. Bouffard espère que cette rencontre va pouvoir se reproduire deux ou trois fois par année.

Comprendre les défis

Marie-France Lalonde, ministre des Affaires francophones, était aussi présente lors de la rencontre. Sans avoir formulé de demandes directes à Mme Lalonde, M. Bouffard note que sa présence était essentielle pour qu’elle puisse bien comprendre les défis des maires francophones.


Pour lui, il est clair que la création d’un ministère à part entière pour la francophonie ontarienne va aider aux discussions avec les membres de l’AFMO. M. Bouffard était visiblement heureux d’avoir pu compter sur l’oreille attentive de Mme Lalonde.

Ouverte à la discussion

Selon la principale intéressée, la rencontre a été très productive.

« Pour moi, leurs enjeux sont importants et c’était très intéressant de voir les défis qu’ils souhaitent mettre de l’avant », a raconté la ministre Lalonde.

À la lumière de cette discussion, Mme Lalonde espère pouvoir augmenter la coopération entre son ministère et l’AFMO.

À titre d’exemple, la ministre a mis de l’avant que le fonds communautaire de trois millions de dollars sur trois ans allait pouvoir donner un coup de main aux communautés francophones afin de développer de nouvelles initiatives à l’intention des citoyens de langue française.