Université franco-ontarienne : le RÉFO prône l’unité

TORONTO – Le Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO) démontre son unité. Lors de l’assemblée générale à Toronto, dimanche 6 mars, la soixantaine de membres présents ont donné « un appui unanime » au projet d’une université franco-ontarienne.

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz

ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
efgauthier@tfo.org | @etiennefg

L’association porte-parole des étudiants francophones de l’Ontario envoie ainsi un message clair : il n y a pas de divisions sur le projet.

Vendredi dernier, en marge de l’ouverture du grand rassemblement annuel, l’Association des étudiantes et étudiants francophones (AEF) de l’Université Laurentienne à Sudbury avait pourtant émis des réserves sur l’idée phare du RÉFO.

Motif : la création de programmes postsecondaire devait être selon eux la priorité, plus « que de repartir à zéro » avec la mise en place d’une université.

La coprésidente du RÉFO, Geneviève Borris, assure en entrevue pour #ONfr que tous les membres présents cette fin de semaine, dont l’AEF, ont voté pour la résolution de « poursuive les démarches en vue d’augmenter l’accès aux programmes postsecondaires en français dans toutes les régions de la province et de mettre sur pied une université gouvernée par et pour les francophones ».

L’autre résolution de « militer pour une université franco-ontarienne avec un ou des campus physiques », a également été adoptée à l’unanimité.

« Le projet a une diversité d’opinions, mais c’est la preuve qu’il prend de l’ampleur », ajoute Mme Borris, pour illustrer le revirement de l’AEF au moment du vote.

Joints par #ONfr, l’association étudiante de Sudbury et son président Alex Tétreault n’étaient pas disponibles au moment de mettre ces informations sous presse.

À noter que l’assemblée générale ce dimanche n’était pas ouverte aux membres des médias.

D’autres défis

Les jeunes rassemblés à Toronto ont aussi abordé plusieurs autres problématiques pendant la fin de semaine. En plénière, plusieurs ont souligné leur insatisfaction face au manque de stages dans des milieux francophones en Ontario. « Ce qu’on apprend en français, on voudrait l’appliquer dans la vraie vie en français », a souligné un jeune à ce sujet.

D’autres étudiants ont dénoncé l’utilisation d’ouvrages anglophones dans la majorité de leurs cours pourtant donnés en français. « Cela n’aide pas à bâtir notre identité francophone et franco-ontarienne », a laissé tomber un intervenant. Il a aussi été souligné que plusieurs professeurs francophones ne semblent pas avoir de sensibilité franco-ontarienne. « On donne toujours des exemples provenant du Québec en classe », a dénoncé un étudiant.

L’aide apportée aux étudiants souffrant de problèmes en matière de santé mentale est aussi déficiente, selon plusieurs. Il faut que les institutions scolaires mettent en place davantage de ressources à ce niveau, a-t-on souligné.

Le RÉFO a aussi profité du rassemblement pour renouveler partiellement sa direction. Les membres ont élu Josée Joliat au poste de coprésidente. Elle épaulera Mme Borris et Myriam Vigneault également réélues à la même fonction.