Un organisme franco-ontarien sauvé in extremis

Crédit image: Gracieuseté

OTTAWA – L’Association francophone de parents d’enfants dyslexiques (AFPED) est provisoirement sauvée. L’organisme fournissant un support aux parents franco-ontariens dont les enfants sont victimes de dyslexie vient de trouver un nouveau toit.

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz

Dans les jours à venir, l’AFPED emménagera dans les locaux du Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques (CFORP), sur la rue Donald, à Ottawa.

L’association a vécu ces derniers temps avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. La raison? L’impossibilité de réunir une somme de 85000$ pour payer entre autres son loyer au Centre de ressources communautaires Orléans-Cumberland.

« C’est un très gros soulagement », partage à #ONfr la directrice générale, Suzanne Bonneville. « Je suis très heureuse pour tous les parents, tous les enfants et tout le personnel scolaire que l’association pourra continuer à aider. On devrait aller vers des nouveautés, comme le fait de changer de nom. »

La solution reste pour le moment de court terme, puisque l’AFPED  fondée en 1998 ne parvient plus à trouver la moindre subvention gouvernementale pour financer ses activités.

« Nous sommes toujours à l’étude de solutions pour obtenir des revenus », fait part Mme Bonneville, prudente. Il y a fort à parier que l’association ne se dirigera pas dans un premier temps vers des demandes de financement aux paliers gouvernementaux.

Une prudence due au fait que si le ministère de l’Éducation en Ontario a donné son accord pour le déménagement, les termes du contrat restent encore à signer.

La donnée de 10% est souvent mise en avant par les spécialistes pour évaluer la proportion d’enfants ayant des troubles d’apprentissage.

Rentabilité pour le CFORP

Toujours est-il que pour le CFORP, la location ne se limitera pas seulement à l’AFPED. Le centre dédié à la promotion des ressources pédagogiques en langue française dans les écoles francophones de l’Ontario accueillera très prochainement les Éditions L’Interligne ou encore l’Association des gestionnaires de l’éducation franco-ontarienne (AGEFO).

Une décision qui coïncide avec la réduction considérable de la surface de la Librairie du centre, elle-même située dans les locaux, rue Donald. Le CFORP avait aussi annoncé récemment la fermeture de la succursale de la Librairie du centre à Sudbury à compter du 30 juin.

« Nous avons libéré de l’espace avec la Librairie du centre pour permettre en autres de loger ces associations. C’est une question de rentabilité », explique Claude Deschamps, le directeur général du CFORP.