Trudeau fouette ses troupes à Orléans

Justin Trudeau au Centre des arts Shenkman d'Orléans, lundi 21 septembre.

ORLÉANS – En déplacement dans le bastion francophone d’Orléans, lundi 21 septembre, Justin Trudeau a tenté de galvaniser ses troupes.

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @SebPierroz

Présent lors d’un rassemblement en faveur du candidat libéral local, Andrew Leslie, le chef du Parti libéral a justifié sa proposition de la veille de ne pas doter les Forces armées canadiennes d’avions de combat F-35.

Un projet opposé à celui du gouvernement qui s’était engagé en 2010 à l’achat 65 chasseurs F-35 au coût de 9 milliards$ sur 20 ans.

« Les couts de ces avions pourraient être un véritable cauchemar pour la classe moyenne », a fait valoir M. Trudeau. « Quant à M. Mulcair, son approche sur le sujet (il a qualifié la proposition de M. Trudeau de surprenante) est tout simplement irresponsable. »

La visite de M. Trudeau à Orléans n’était pas un hasard puisque ce même Andrew Leslie, ancien général, a décrédibilisé lui-aussi le projet du gouvernement. « M. Harper a fait un véritable putsch sur le matériel militaire. »

Autre enjeu mis en avant par M. Trudeau : la fonction publique. Les 100 000 résidents d’Orléans restent très dépendants de ce secteur. « Nous allons restaurer le secteur public à Orléans », a promis M. Trudeau, provoquant de longs applaudissements chez les partisans.

L’enjeu est tel que la même journée, le bureau du candidat conservateur et actuel député, Royal Galipeau, accusait M. Leslie d’avoir proposé en octobre 2011 « un complot » devant le Comité sénatorial de la Sécurité nationale et de la Défense afin de « couper d’environ un milliard$ le budget des Forces armées canadiennes ».

Selon le bureau de l’élu d’Orléans, ce plan incluait « des coupures profondes à des emplois civils et administratifs au sein du ministère de la Défense nationale (MDN), dont plusieurs sont occupés par des fonctionnaires d’Orléans ».

 

Sondages favorables

Alors que Justin Trudeau affichait jusque-là un retard dans les sondages par rapport aux deux autres partis, le vent semble tourner. C’est particulièrement le cas en Ontario.

Si l’on croit ThreeHundredEight.com, un site internet reconnu pour l’exactitude de ses prédictions électorales, les libéraux devancent désormais depuis quelques jours les conservateurs dans la province. Selon les estimations, 53 des 121 circonscriptions en Ontario leurs sont pour le moment promises, contre 48 aux conservateurs et 20 au Nouveau Parti démocratique (NPD).

Dans l’est de l’Ontario, les libéraux Francis Drouin dans Glengarry-Prescott-Russell et Anita Vandenbeld (Ottawa West-Nepean) pourraient ravir des circonscriptions au parti de Stephen Harper.

Des ministres sortants modéraient également la poussière dans la région de Toronto. D’après ThreeHundredEight.com, Chris Alexander (Ajax) et Joe Oliver (Eglinton-Lawrence) font toujours la course derrière les libéraux dans leurs comtés.

Un autre leader de parti sera présent, mardi 22 septembre, à Ottawa. Le chef du NPD, Thomas Mulcair, donnera une allocution sur l’économie à l’Université d’Ottawa en fin de journée.