Sudbury : une partielle le 5 février

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TORONTO – Les électeurs de la circonscription de Sudbury seront appelés aux urnes pour choisir un nouveau député provincial, le jeudi 5 février. Une élection partielle qui se profile déjà comme un référendum sur le changement d’allégeance de Glenn Thibeault.

FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault

M. Thibeault est l’ancien député fédéral de Sudbury. Il a été élu sous la bannière du Nouveau Parti démocratique (NPD) à Ottawa à deux occasions avant de sauter dans le camp du Parti libéral à Queen’s Park, à la mi-décembre.

« Les gens de cette communauté (…) veulent un représentant qui comprend non seulement ce qui fait de Sudbury une grande ville, mais aussi un représentant qui comprend les enjeux spécifiques à la vie dans le nord de l’Ontario », a déclaré M. Thibeault lors du déclenchement de l’élection partielle, le mercredi 7 janvier.

La première ministre Kathleen Wynne s’est rendue à Sudbury pour appuyer son candidat « vedette », sur lequel mise le clan libéral mise pour récupérer cet ancien bastion de la formation.

Le NPD misera sur Suzanne Shawbonquit, une entrepreneure locale sans expérience politique.

Démission surprise

Sudbury a été, rappelons-le, l’un des deux seuls gains du NPD provincial aux mains des libéraux lors des élections générales du 12 juin. Mais la démission surprise du député Joe Cimino, pour des raisons personnelles et de santé, à peine six mois après son arrivée à Queen’s Park, a forcé la tenue d’un nouveau scrutin.

« L’énergie et l’expérience de Glenn feront de lui un atout précieux alors que nous travaillons pour apporter une plus grande sécurité et plus de possibilités aux gens de Sudbury, et dans toute la province », a déclaré Mme Wynne.

Mais il n’est pas clair que l’électorat de Sudbury soit prêt à cautionner le changement de camp de M. Thibeault. Surtout à la lumière de récentes allégations de trafic d’influence au sein du clan libéral.

Un ex-candidat libéral, Andrew Olivier, soutient que des personnes d’influence au sein du Parti libéral lui ont fait miroiter « un emploi ou une nomination » pour le convaincre de ne pas contester l’investiture du transfuge néo-démocrate. S’il a accepté à contrecœur de céder le passage, il dit néanmoins avoir refusé les offres de son clan.

M. Olivier se présentera cette fois à titre de candidat indépendant. L’an dernier, sous la bannière libérale, il s’était incliné par seulement 980 voix devant son rival néo-démocrate.

Le Parti progressiste-conservateur donnera une troisième chance à la conseillère scolaire Paula Peroni, et le Parti vert misera sur le chercheur David Robinson, de l’Université Laurentienne.