Sault-Sainte-Marie va choisir son nouveau député provincial

SAULT-SAINTE-MARIE – Après la démission surprise de David Orazietti en décembre dernier, les électeurs sont appelés aux urnes pour choisir son successeur, ce jeudi 1er juin. Dans le cadre de cette élection partielle, #ONfr propose un portrait des candidats majeurs au poste de député de la circonscription de Sault-Sainte-Marie.

JEAN-FRANÇOIS MORISSETTE
jmorissette@tfo.org | @JFMorissette72

Une voix au sein du gouvernement

D’emblée, la candidate du Parti libéral de l’Ontario, Debbie Amaroso, souligne que les résultats de cette élection ne changeront pas la dynamique de parti à Queen’s Park.

« Je crois que la communauté a une vraie opportunité de pouvoir participer au gouvernement », s’exclame l’ancienne mairesse et conseillère municipale de Sault-Sainte-Marie.

À savoir si les électeurs seront tentés d’envoyer un message à la première ministre Wynne lors de cette élection partielle, la candidate n’est pas de cet avis.

« C’est certainement une question, mais lorsqu’on se rappelle que cette élection ne changera pas notre partenaire provincial et les gains que l’on a faits en participant au gouvernement au cours des dernières années, plusieurs personnes réalisent que nous sommes mieux servis avec un représentant à l’intérieur du gouvernement », indique-t-elle.

Contrairement aux autres candidats, Mme Amaroso dit que les coûts de l’électricité ne sont pas parmi les priorités des électeurs cette fois-ci. D’ailleurs, elle rappelle que le gouvernement libéral de Mme Wynne a proposé un plan pour s’attaquer au problème.

« Il y a une incertitude au niveau de l’emploi dans la communauté et c’est pourquoi, je me suis lancée dans la course. Nous pouvons utiliser le gouvernement pour faire la différence », estime celle qui représente le Parti libéral de l’Ontario.

Une seule voix suffit

Celle qui porte les couleurs du Parti vert de l’Ontario lors de cette élection, Kara Flannigan, croit qu’elle est la mieux placée pour représenter les électeurs de Sault-Sainte-Marie.

« Lorsque les gens pensent au Parti vert, ils pensent que nous représentons uniquement la cause environnementale, mais ce n’est plus vrai (…) Les valeurs de notre formation politique sont de mettre les gens de l’avant et les protéger. Nous voulons tout faire pour nous assurer que nos concitoyens vivent une vie heureuse et en santé », souligne Kara Flannigan.

Elle concède cependant qu’il reste beaucoup de travail à faire pour que les électeurs soient au courant de la plateforme du parti qu’elle représente lors de cette élection partielle.

Kara Flannigan estime que l’instauration d’une subvention pour les rénovations énergétiques permettrait de créer des emplois locaux et serait une solution aux factures élevées d’électricité.

Bien qu’il est parfois difficile de faire entendre sa voix sans avoir la même machine électorale que les autres partis, Kara Flannigan note qu’il suffit d’une seule voix pour faire une différence.

Faire son entrée à Queen’s Park

Joe Krmpotich, du Nouveau Parti démocratique (NPD) de l’Ontario, espère pouvoir faire son entrée à Queen’s Park avec cette élection. Le candidat orange pense qu’en tant que troisième génération de travailleurs en usine, il connait la notion de vivre dans la précarité.

« Trop de nos jeunes quittent Sault-Sainte-Marie parce qu’il n’y a pas assez d’emplois et il est temps que les choses changent. Les néo-démocrates ont un plan », a-t-il déclaré dans un communiqué envoyé à #ONfr.

Le candidat pour le NPD de l’Ontario estime que les résidents de Sault-Sainte-Marie ne peuvent plus attendre après le gouvernement fédéral pour de l’action. Il souhaite également voir un investissement de 20 millions de dollars dans la gare Huron centrale.

« Nous ne devrions plus avoir à travailler à temps plein et tout de même avoir de la difficulté à payer notre facture d’électricité. Les néo-démocrates ont un plan pour diminuer le coût de l’électricité de 30 % et racheter les parts d’Hydro One qui ont été vendues », a-t-il enchaîné.

Se battre pour les gens de Sault-Sainte-Marie

Le conseiller municipal Ross Romano, qui représente le Parti progressiste-conservateur de l’Ontario (PC de l’Ontario) dans cette élection, espère pouvoir faire une différence dans la communauté où il a grandi.

S’il est porté au pouvoir le 1er juin, Ross Romano souhaite pouvoir être une voix forte à Queen’s Park pour dénoncer les difficultés de sa communauté, telles que le coût élevé des factures d’électricité et les emplois précaires dans la région.

« J’ai frappé à la porte de gens qui devaient porter leurs manteaux d’hiver à l’intérieur de la maison puisque sans cela, il n’aurait pas les moyens de manger (…) Je ne pouvais pas y croire, c’était très perturbant », déplore le candidat.

M. Romano note que si le PC de l’Ontario est porté au pouvoir, un gouvernement de Patrick Brown souhaiterait s’attaquer aux contrats « dispendieux » avec les fournisseurs d’électricité octroyés par le gouvernement Wynne et réduire les salaires des dirigeants d’Hydro One, qui « coûtent très cher aux contribuables ontariens », souligne-t-il. Grâce à cela, les factures d’électricité pourront diminuer, croit-il.

En entrevue à #ONfr, M. Romano a décoché des flèches envers la première ministre de l’Ontario qui a pris son temps, dit-il, pour lancer cette campagne, laissant la circonscription sans voix à Queen’s Park pendant plus de six mois.

Parmi les autres candidats sur le bulletin de vote le 1er juin, notons la présence de Gene Balfour, du Parti libertarien de l’Ontario, John Turmel, du Parti Pauvre de l’Ontario, et Above Znoneofthe, Aucune de ces Réponses Parti. À noter que l’ordre des candidats dans ce texte a été fait de manière aléatoire.