Postsecondaire : flopée de nouveaux programmes dès septembre

Dominique Scheffel-Dunand, Coprincipale par intérim et Ian Roberge, Coprincipal par intérim du Campus Glendon, de l'Université York

TORONTO – Tranquillement, mais sûrement, les millions de dollars promis par le gouvernement de l’Ontario pour accroître l’accès aux programmes en français dans le centre et le sud-ouest de la province transforment l’offre de plusieurs institutions postsecondaires.

ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
Collaborateur spécial
@etiennefg

Les 16,5 millions $ octroyés à la fin de 2013 pour aider les universités et les collèges à enrichir leur éventail de cours et services en français rendent possible la naissance de plusieurs nouveaux programmes au cours de la prochaine année, fait savoir Donald Ipperciel, principal du collège universitaire Glendon de l’Université York, à Toronto.

« Glendon a reçu une portion de cette enveloppe et les nouveaux programmes ont pu être mis sur pied grâce à cet octroi. Un baccalauréat ès sciences en biologie, un baccalauréat ès sciences en psychologie et un certificat en droit et pensée sociale débutent dès septembre », a confirmé M. Ipperciel, à #ONfr. « En 2016, un programme en communication et un dernier en administration des affaires verront aussi le jour. »

Ces sommes nouvelles profitent aussi au collèges Boréal et La Cité qui ont pu les utiliser pour enrichir l’offre dans les régions ciblées par le gouvernement.

« Nous avons reçu une petite portion de ce financement, ce qui nous permet d’appuyer le développement de notre clientèle étudiante à Toronto », a indiqué Luc Fournier, responsable des relations publiques de La Cité. Concrètement, cela signifie que des étudiants de Toronto peuvent de plus en plus suivre des formations qui étaient auparavant uniquement offertes au campus d’Ottawa.

La Cité prend aussi en septembre les rênes du seul collège francophone agricole de l’Ontario, le Collège d’Alfred, situé dans l’est de la province. Quatre nouveaux programmes en agroalimentaire y seront notamment proposés, en plus de ceux dédiés à la nutrition et à l’alimentation. À Ottawa, un programme de rénovation résidentielle voit le jour.

Diane Sénécal, responsable académique au collège Boréal, a fait savoir à #ONfr que son institution avait quant à elle pris la décision d’élargir l’offre dans quatre communautés à la rentrée. Ainsi, certains programmes peuvent maintenant être suivis à Toronto (administration des affaires-comptabilité), à Windsor (technique en administration des affaires), à Timmins (gestion culinaire) et à London (éducation services à l’enfance).

Le Collège Boréal offrira aussi trois nouveaux programmes à Sudbury : techniques agricoles, techniques de prospection et d’exploration minière et directeur de services funéraires.

 

Aux quatre coins de la province

À l’Université Laurentienne, la rentrée 2015 verra le début de la deuxième année académique de la Clinique universitaire d’orthophonie. Le programme n’est pas seulement important pour les étudiants, mais aussi pour toute la communauté de Sudbury. « Cette clinique offre aux étudiants de baccalauréat et de maîtrise en orthophonie des occasions concrètes d’améliorer leurs compétences tout en offrant un service de santé additionnel à l’ensemble de la population de la région », a fait valoir à #ONfr, Benoît Clément, conseiller principal de l’institution universitaire de Sudbury.

Dans la capitale fédérale, l’Université d’Ottawa se lance un objectif ambitieux : combler le fossé entre ceux qui prennent les décisions gouvernementales et la communauté scientifique. Pour ce faire, l’Institut de recherche sur la science, la société et la politique publique (ISSP) lance la maîtrise ès Science, société et politique publique. « Aucune discipline ne peut trouver des solutions dans l’isolement. C’est la raison qui préside à la mise sur pied de ce nouveau programme », souligne dans une déclaration Patrick Fafard, le directeur intérimaire des études supérieures à l’ISSP.

Mentionnons que l’Université d’Ottawa ouvrira à l’automne les inscriptions pour son programme de journalisme qui dans son ancienne mouture avait dû être sabordé d’urgence. En 2013, le programme avait été suspendu après qu’un comité eût révélé de « graves problèmes » pouvant « porter atteinte à la réputation de l’Université », avait révélé le quotidien LeDroit. Le nouveau programme de journalisme numérique bilingue offrira notamment des formations en journalisme de données, un secteur en pleine croissance dans l’industrie médiatique.

Toujours à Ottawa, l’Université Saint-Paul lancera trois nouveaux programmes au sein de sa Faculté de théologie. Deux maîtrises s’ajoutent, l’une en études théologiques, l’autre en théologie, alors qu’un diplôme d’études supérieures en théologie contemplative et mentorat spirituel est aussi proposé dès la rentrée prochaine.

 

Étienne Fortin-Gauthier est journaliste depuis une dizaine d’années. Il a évolué au sein de plusieurs médias, dont le Réseau francophone d’Amérique, La Voix de l’Est et La Presse Canadienne.