« On veut faire partie des discussions autour de l’université franco-ontarienne »

Le recteur de l’Université de Hearst, Luc Bussières. Crédit image: Université de Hearst.

HEARST – Le nouveau recteur de l’Université de Hearst, Luc Bussières, souhaite faire profiter la communauté franco-ontarienne de l’expérience de son institution.

BENJAMIN VACHET
bvachet@tfo.org | @BVachet

M. Bussières entrera en fonction pour un mandat de 4 ans, le 1er juin prochain, mais déjà il pense aux défis qui l’attendent.

« Cela fait plus de 25 ans que je travaille à l’Université de Hearst et j’y suis très attaché. J’ai participé à la grande réforme que nous avons entreprise il y a trois ans, que j’appellerais même une révolution, et qui visait à nous permettre de rester pertinent et de faire face à nos défis démographiques, notamment en instaurant des cours en bloc. En devenant recteur, je veux poursuivre le travail accompli », explique-t-il à #ONfr.

Et parmi ce travail qu’il reste à faire, M. Bussières cite deux enjeux principaux. La question du financement, en révision actuellement par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, et celle de la reconnaissance de l’Université de Hearst.

« Nous sommes une université de petite taille, loin des grands centres. Ce n’est pas toujours facile de se faire connaître. Je veux partager notre modèle, m’assurer qu’il soit connu et reconnu, car cela nous permettra d’assurer notre capacité de recruter de nouveaux étudiants et de garantir aussi notre financement. Nous sommes bien partis et avons réussi à nous faire connaître à l’extérieur en attirant des étudiants du reste de l’Ontario, du Canada et même d’autres pays francophones. Il faut continuer. »

Collaboration

Le nouveau recteur dit vouloir également regarder avec attention le développement du dossier de l’université franco-ontarienne.

« C’est une question importante et légitime pour les francophones du Centre et du Sud-Ouest de la province qui veulent plus de programmes et de services postsecondaires en français. Il y a des besoins! Nous voulons contribuer et apporter notre expertise. Nous avons un modèle intéressant : nous couvrons une grande région, avons trois campus et avons fait preuve de beaucoup de résilience pour arriver où nous en sommes depuis plus de 60 ans. »

La possibilité d’un projet d’université franco-ontarienne plus large, à l’échelle provinciale, tel que souhaité par plusieurs organismes franco-ontariens, ne l’effraie pas davantage, assure-t-il.

« Tant que nous ne sommes pas oubliés dans les discussions et la réflexion, nous n’avons pas d’inquiétudes. Je pense que nous avons une expertise et une expérience à partager. »

La nomination de M. Bussières a été annoncée le jeudi 20 avril. Le nouveau recteur succède à Sophie Dallaire qui occupait le poste de rectrice intérimaire depuis presque un an, en remplacement de Pierre Ouellette.

« Luc nous a semblé être le candidat tout désigné. En plus d’œuvrer depuis près de 25 ans à titre de professeur à l’Université de Hearst, il a également à son actif, quelques années d’expérience au sein de l’administration en tant que vice-recteur. Il connait donc les rouages. De plus, il a eu un rôle prépondérant en ce qui concerne le projet de transformation de l’Université » indique le président du conseil des gouverneures et des gouverneurs de l’université, Guy Rheault, dans un communiqué.

Mme Dallaire retournera à son poste de professeure d’administration des affaires à l’automne prochain.