Michaëlle Jean veut voir l’Ontario compter plus dans l’OIF

Mme Jean,

OTTAWA – Ses apparitions dans la capitale sont plutôt devenues rares depuis qu’elle occupe les rênes de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Michaëlle Jean était pourtant à Ottawa, jeudi 15 juin, pour la réception d’ouverture du 42e Festival franco-ontarien.

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz

Devant les leaders francophones réunis à l’hôtel Château Laurier, l’ancienne gouverneure générale du Canada a souhaité voir « la communauté francophone de l’Ontario, deuxième plus importante au Canada » rejoindre prochainement l’OIF à titre de membre à part entière.

La province avait obtenu le statut d’observateur qu’elle demandait, en novembre 2016, au XVIe sommet de l’Organisation, à Madagascar. « L’Ontario a beaucoup à offrir (…) C’est un accès à un espace de solidarité et de coopération qui s’étend sur cinq continents, à d’infinies possibilités », a laissé entendre Mme Jean, soulignant du même coup son « appartenance à la communauté franco-ontarienne ».

Voir l’Ontario devenir membre à part entière au même titre que le Québec ou le Nouveau-Brunswick, le défi est possible pour la ministre déléguée aux Affaires francophones, Marie-France Lalonde : « La première ministre a toujours été très claire quand elle a envoyé la lettre au gouvernement fédéral (elle y demandait un statut de membre à part entière) (…) Être membre observateur, c’est un premier pas, nous sommes en train d’explorer les options. »

Loin de la controverse des derniers jours autour de ses soi-disantes dépenses somptuaires, Mme Jean a profité de cet événement de réseautage pour répondre aux nombreuses sollicitations et demandes de selfies… mais n’a pas souhaité répondre à notre demande d’entrevue.

 

 

Une première contribution de 300 000 $

Kathleen Wynne, la première ministre de l’Ontario, était aussi présente pour annoncer une contribution volontaire de 300 000 $ de l’Ontario à l’OIF. Une somme qui sera injectée pour l’éducation et la formation, les droits des femmes, et la croissance économique durable.

Les statuts de l’OIF prévoient en effet qu’un observateur ne verse que des contributions volontaires au financement de la coopération multilatérale francophone dans le cadre du Fonds multilatéral unique (FMU).

L’événement se voulait aussi une manière de matérialiser les premières retombées de l’adhésion de l’Ontario dans l’OIF. Une entente de coopération a ainsi été signée entre l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), et le Réseau de développement économique et de l’employabilité de l’Ontario (RDÉE-Ontario).

En mars dernier, l’Ontario avait participé, à Paris, à son premier Conseil permanent de la Francophonie.