Loi 8 : Lorne Coe appuie la désignation d’Oshawa

TORONTO – Après la première ministre Kathleen Wynne et sa candidate Elizabeth Roy dans Whitby-Oshawa, où se dispute une élection partielle, c’est au tour du candidat progressiste-conservateur Lorne Coe de donner publiquement son appui à un projet de désignation de la Ville d’Oshawa en vertu de Loi sur les services en français de l’Ontario.

FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault

La campagne de M. Coe a confirmé à #ONfr le soutien du candidat progressiste-conservateur à la désignation d’Oshawa en vertu de la Loi 8 de 1986, jeudi 21 janvier, après plusieurs jours de réflexion sur la question.

« Lorne Coe soutient l’initiative des communautés francophones d’avoir la Ville d’Oshawa désignée en vertu de la Loi sur les services en français de l’Ontario », a fait savoir le Parti PC dans un échange de courriels en français. « Les francophones ont contribué à bâtir une province qui est riche en culture et en histoire », ajoute-t-on. « Le gouvernement doit répondre aux exigences de la communauté franco-ontarienne ici, à Oshawa. »

L’opposition officielle à Queen’s Park rappelle du même souffle que son chef Patrick Brown appuie la création d’une université franco-ontarienne.

Les électeurs de Whitby-Oshawa seront appelés aux urnes le jeudi 11 février pour élire un nouveau député provincial. La circonscription de la banlieue métropolitaine demeure sans représentation dans la Législature depuis la démission de la progressiste-conservatrice Christine Elliott, fin août 2015.

Les francophones de la région de Durham cherchent depuis 2009 à obtenir une désignation qui leur garantirait un éventail de services de la province dans leur langue. Ils auraient aimé dans un premier temps que toute la région soit désignée, mais, devant le refus de certains élus locaux, se sont rabattus seulement sur Oshawa dans l’espoir de rendre le projet moins contentieux. En vain.

Désignation discrétionnaire

Le conseil régional de Durham, qui représente huit municipalités de la banlieue est de Toronto, s’oppose à toute désignation sur son territoire pour des questions d’argent. « Il y a des coûts importants à ça et nous ne sommes pas prêts à les absorber », avait fait valoir à #ONfr le président Roger Anderson, fin septembre 2015.

Les francophones de Durham n’étant pas suffisamment nombreux au sens de la loi, il faudrait le consentement unanime des élus régionaux et provinciaux de l’endroit pour qu’Oshawa obtienne une désignation discrétionnaire de Queen’s Park comme ce fut le cas pour Kingston en 2009 et Markham en 2015.

La première ministre Kathleen Wynne dit soutenir le projet de désignation d’Oshawa en vertu de la Loi sur les services en français de l’Ontario et la candidate libérale Elizabeth Roy s’est montrée ouverte, si élue, à poursuivre les pourparlers avec les élus locaux et régionaux pour faire avancer le dossier.

La candidate néo-démocrate Niki Lundquist serait elle aussi favorable à une désignation discrétionnaire, selon nos informations. Sa formation milite à Queen’s Park pour une révision de la Loi 8 à l’aube de ses 30 ans, en particulier les critères d’admissibilité des régions désignées.