L’offre active comme remède à la « francophonie silencieuse »

Randy Boissonnault, ancien secrétaire parlementaire à la ministre du Patrimoine canadien. Archives

TORONTO – La francophonie en milieu minoritaire au Canada est parfois trop « silencieuse » et il faut miser davantage sur l’offre active des services en français pour créer un « espace encourageant » pour l’utilisation de la langue, affirme Randy Boissonnault, secrétaire parlementaire de la ministre du Patrimoine canadien.

FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault

L’élu franco-albertain présidait à Toronto une consultation régionale sur le renouvellement du plan d’action fédéral pour les langues officielles, mardi 5 juillet.

« Si nous ne prenons pas conscience des bienfaits de l’offre active, nous pouvons présumer que s’il n’y a pas une demande pour un service, la demande n’existe pas. Ce n’est pas le cas du tout », a signalé M. Boissonnault à #ONfr, en marge de la consultation. « Il y a (partout au pays) des francophones de tous les coins du monde, de toutes les couleurs de peau et de tous les secteurs de l’économie. »

Le député libéral d’Edmonton-Centre dit vouloir encourager la société civile, les commerçants et les gouvernements qui ont la capacité d’offrir des services en français à le faire de manière active. Il voit là un bon remède à une francophonie qui demeure autrement « humble » et « silencieuse ».

« Lorsqu’on voit un macaron qui dit (qu’une personne) parle français dans un commerce ou un point de service du gouvernement, ça crée l’espace encourageant pour utiliser sa langue », fait remarquer M. Boissonnault.

Le secrétaire parlementaire de la ministre Mélanie Joly enjoint les organisations qui offrent ou veulent offrir des services en français de recruter des francophones et des francophiles au sein des leurs conseils d’administration afin de toujours veiller aux intérêts de la minorité linguistique.

Le commissaire aux services en français de l’Ontario a lui aussi l’offre active sur son radar. Dans un récent rapport, Me François Boileau recommande au gouvernement provincial d’enchâsser le principe dans la loi.