Le Manitoba vers une loi sur les services en français

Le gouvernement du Manitoba a voté la Loi 5 en juin dernier. Archives

WINNIPEG – Les francophones du Manitoba devraient bénéficier très prochainement de services en français protégés. Le premier ministre de la province, Greg Selinger, a déposé un projet de loi dans ce sens à l’Assemblée législative, mardi 24 novembre.

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @SebPierroz

« Le projet de loi 6 s’inscrit dans une approche pratique que nous avons adoptée dans l’offre des services en français aux Manitobains et Manitobaines peu importe leur langue maternelle », a fait part le chef du gouvernement néo-démocrate, au moment du dépôt.

Concrètement, la loi offrirait un cadre juridique à la politique sur les services en français déjà en place depuis 1989, et reposant sur le concept d’offre active dans les régions désignées bilingues. « Le projet de loi sanctionne officiellement les mandats respectifs du ministre responsable des Affaires francophones, du Secrétariat aux affaires francophones et du Conseil consultatif des affaires francophones », peut-on lire dans le document.

Les 42 000 francophones du Manitoba commençaient à ronger le frein, d’autant que le gouvernement néo-démocrate au pouvoir depuis 1999 tardait à enchâsser cette politique dans une loi.

« La francophonie est en progrès continu, nous y sommes allés progressivement », confiait dernièrement Greg Selinger, dans une entrevue accordée à #ONfr.

Ce projet de loi déposé réjouit en tout cas le commissaire aux langues officielles, Graham Fraser. « Voilà une étape nécessaire pour favoriser l’épanouissement et la vitalité de la communauté franco-manitobaine. Le projet de loi 6 représente un progrès encourageant », a-t-il fait part sur Twitter.

À noter que la Société franco-manitobaine (SFM) n’a pas souhaité réagir immédiatement au dépôt du projet de loi. « Nous n’avons pas les détails du contenu », a fait part l’organisme porte-parole des francophones dans le Manitoba dans un échange de courriels avec #ONfr.