Le gros des négociations commence pour l’AEFO

Le président de l'AFO, Carol Jolin. Archives, #ONfr

OTTAWA – Les arguments de part et d’autre sont déjà prêts depuis plusieurs semaines. C’est mercredi 26 août que l’Association des enseignantes et enseignants franco-ontariens (AEFO) s’assoira à la table des négociations avec le gouvernement de l’Ontario.

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @SebPierroz

Prévues sur deux journées, avec une possible prolongation la semaine prochaine, les négociations auront pour but de débloquer le conflit entre le syndicat représentant un peu plus de 10 000 professeurs franco-ontariens de la province et les troupes libérales de la première ministre, Kathleen Wynne.

« Il y a déjà eu des négociations avant l’été », résume à #ONfr, le président du syndicat, Carol Jolin. « Mais disons que mercredi, nous entrons dans le gros morceau des négociations. »

Les contrats de travail des membres de l’AEFO sont de ce fait échus depuis dix mois, sans qu’aucune négociation en vue de leur renouvellement n’ait encore abouti.

L’organisme francophone réclame toujours de meilleures conditions de travail, la baisse de la charge de travail et du temps de surveillance.

À cela s’ajoute une composante francophone comme le « fonctionnement des écoles », dixit M. Jolin, avare d’explications sur le secret des négociations. Une différence dès lors majeure pour la convention collective de l’AEFO en comparaison de celles des trois groupes anglophones également en délicatesse avec le gouvernement.

Début juin, les membres du syndicat avaient voté à 93% un mandat de grève. Une décision qui laissait augurer une grève dès le mois de septembre, dépendamment de l’issue des négociations.

« Si rien n’aboutit, il appartiendra au comité exécutif du syndicat de décider les sanctions », précise M. Jolin. « Cela pourrait aller d’une grève de zèle ou, dans la pire des solutions, un retrait total des services dans les établissements. »

 

Lueur d’espoir

Les signaux sont pourtant favorables pour le syndicat francophone. D’autant que l’association qui représente les enseignants des écoles catholiques anglophones (Ontario Catholic Teachers’ Association) a annoncé, mardi 25 août, avoir obtenu satisfaction du gouvernement dans ses négociations.

« Nous avons travaillé fort pour répondre aux préoccupations de nos membres et croyons que cet accord les protégera, tout comme la qualité de l’enseignement dans nos écoles », a immédiatement fait part, la présidente de l’Association ontarienne des enseignants catholiques anglais, Ann Hawkins, dans un communiqué.

« C’est un signe encourageant, mais je suis d’un optimisme modéré quant aux négociations globales », a réagi M. Jolin à la suite de l’annonce.

Il s’agit en somme de la seconde entente de principe effectuée avec le gouvernement en moins de quelques jours.

Jeudi de la semaine dernière, la Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario (FEESO) et le gouvernement avaient déjà annoncé un accord semblable.