La FARFO veut une voix plus forte

La présidente de la FARFO, Élizabeth Allard. Courtoisie FESFO

SUDBURY – La Fédération des aînés et des retraités francophones de l’Ontario (FARFO) veut passer la vitesse supérieure. Objectif? Augmenter ses membres pour avoir une oreille plus attentive du gouvernement.

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz

C’est en tout cas le message martelé lors de la 37e l’assemblée générale à Sudbury en fin de semaine dernière. Pour parvenir à ses fins, la fédération aux plus de 10000 membres dédiée à défendre les intérêts des aînés et retraités francophones veut viser la tranche d’âge des 50-60 ans.

« Il faut faire une campagne de recrutement auprès des 50-60 ans », confirme la présidente de la FARFO, Élizabeth Allard, en entrevue pour #ONfr. « C’est difficile de les attirer. On tente actuellement des activités comme les voyages, des mentorats, ou des programmes intergénérationnels, c’est à dire que les 50-60 ans rencontrent les plus jeunes ou plus vieux autour d’un café. Il faut être créatif. »

Gonfler les effectifs de la FARFO, la mission est plus que jamais urgente, si l’on en croit Mme Allard : « La force que ça nous donne, auprès du public et du gouvernement, c’est une voix plus forte. On veut que nos aînés soient bien traités dans les maisons de retraire en Ontario. Les services en français y sont souvent limités. À ce sujet, il y a une véritable inégalité géographique. »

Si les plus de 80 ans n’ont effectivement pas les mêmes défis que les 50-60 ans, un autre problème se pose bien souvent : l’allongement de l’espérance de vie rend plus que jamais nécessaire la présence des aidants naturels.

Présente lors de la rencontre, la députée néo-démocrate France Gélinas, également critique en matière d’Affaires francophones pour son parti, aurait réitéré sa volonté d’une FARFO plus revendicative sur les dossiers des aînés, des soins de longue durée, des soins à domicile et des soins primaires.

Sommet en 2017

Toujours est-il qu’un événement « d’envergure » accapare l’association : la tenue l’année prochaine à Ottawa du sommet de la Fédération des aînées et aînés francophones du Canada (FAAFC). Si l’Ontario en est l’hôte, la rencontre va coïncider avec le 150e de la Confédération du Canada. Et pour l’occasion, la FARFO demande toujours la désignation bilingue de la Ville d’Ottawa.

Ce n’est pas l’unique enjeu provincial dépassant les aînés pour lequel la Fédération s’est positionnée ces derniers mois. La FARFO réclame toujours l’édification d’une université franco-ontarienne. « On parle de nos enfants et nos petits-enfants. On veut qu’ils aient une éducation en français », conclut Mme Allard.