La classe politique ontarienne solidaire avec Québec

La première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, en visite à la Mosquée de l'Association musulmane du Canada. Crédit image: Jean-François Morissette

TORONTO – Depuis dimanche soir, les politiciens ontariens ont envoyé de nombreux messages de soutien aux victimes de la fusillade dans une mosquée de la ville de Québec. D’une seule voix, la haine a été condamnée.

JEAN-FRANÇOIS MORISSETTE 
jmorissette@tfo.org@JFMorissette72

À la suite de l’attentat du dimanche 29 janvier, qualifié de terroriste par le gouvernement du Québec, la première ministre ontarienne, Kathleen Wynne, a condamné « l’acte de violence » qui a coûté la vie à six personnes, selon un bilan provisoire.

Sur l’heure du midi, elle s’est rendue devant l’Association musulmane du Canada à Toronto pour affirmer son soutien à la communauté.

« Je veux exprimer ma profonde tristesse des événements qui se sont produits dans la ville de Québec, mais aussi assurer que notre cœur et nos prières sont avec les victimes et les familles (…) de cet horrible acte de violence », a-t-elle déclaré d’emblée devant une poignée de fidèles réunis pour la prière dans une mosquée.


« Il ne devrait pas y avoir de place pour ce genre d’acte de violence qui fait que les gens ont peur pour leur foi. Ce n’est pas qui nous sommes en tant qu’Ontariens, ce n’est pas qui nous sommes en tant que Canadiens » – Kathleen Wynne


Tôt lundi matin, Kathleen Wynne a également appelé le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, pour indiquer son soutien aux victimes de la fusillade.

« J’ai parlé avec le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, et lui ai assuré que nos cœurs en Ontario sont avec eux et que nous le soutenons dans cette épreuve. Je lui ai assuré que tous les services policiers travaillent ensemble et que les mesures de sécurité sont en place pour garder les gens en sécurité », a-t-elle indiqué.

La première ministre Wynne a  également voulu se montrer rassurante auprès de la communauté musulmane de l’Ontario et du Canada.

« Je voulais être ici pour vous dire que je suis très triste, je crois que nous le sommes tous, et nous devons à chaque jour être clair sur ce que sont nos valeurs », a-t-elle conclu.

Dr Issam Abdullah, un musulman francophone de la communauté de Toronto, a écouté avec attention les paroles de la première ministre Wynne. Visiblement ému à la suite de l’attaque, il a témoigné sa profonde tristesse de voir ce qui est arrivé du côté de la ville de Québec.

« La Mosquée est une place de paix et de tranquillité et un tel acte, je ne sais pas comment le décrire, mais attaquer quelqu’un que l’on ne connaît pas et qui est en train de prier, je suis sans mot », a-t-il raconté à #ONfr.

Il a pris soin d’offrir ses condoléances aux familles et aux victimes, tout en assurant que la communauté musulmane de Toronto est de tout cœur avec eux.


« Le peuple canadien est en train de démontrer que nous sommes une seule communauté, nous sommes tous Canadiens » – Dr Issam Abdullah.


Des vigies à la chandelle seront organisées à Ottawa et à Toronto en solidarité avec les victimes et leurs proches au cours des prochaines heures.

Un acte condamné d’une seule voix

Hier soir, la première ministre de l’Ontario, Kathleen Wynne, avait publié sur son compte Twitter un message de sympathie et de solidarité.

Dans les heures qui ont suivi l’attentat, le chef de l’opposition officielle à Queen’s Park, Patrick Brown, avait également utilisé le média social pour condamner les événements.

Andrea Horwath, la chef du Nouveau Parti démocratique de l’Ontario (NPD de l’Ontario), a quant à elle réagi lundi matin et appelé à « résister à la haine basée sur la religion ».

La classe politique municipale aussi touchée

Dans les premières minutes suivant la fusillade, le maire de Toronto a envoyé ses vœux de solidarité au nom des résidents de Toronto.

Même son de cloche chez Jim Watson, le maire d’Ottawa.

Selon le dernier bilan, l’acte aurait fait six morts et cinq blessés, dont trois grièvement. Les motifs du tireur ne sont pas encore connus. 

Avec la collaboration d’Étienne Fortin-Gauthier