Kathleen Wynne lance un rappel au gouvernement fédéral

De passage à Ottawa, la première ministre Kathleen Wynne a une fois de plus déploré le refus du gouvernement fédéral de participer au régime de retraite ontarien qu’elle compte mettre en place.

OTTAWA – De passage devant le groupe de réflexion Canada 2020, le jeudi 2 octobre, au Centre des congrès d’Ottawa, la première ministre Kathleen Wynne a martelé un message déjà entendu lors de la dernière campagne : le gouvernement fédéral doit travailler plus avec et pour la province de l’Ontario.

BENJAMIN VACHET
Collaboration spéciale
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Moins de six mois après son dernier passage devant le groupe de réflexion indépendant, le discours de Mme Wynne n’a pas changé. La candidate libérale, devenue première ministre entre temps, a envoyé un message très clair au premier ministre canadien, Stephen Harper, à quelques centaines de mètres à peine de la colline parlementaire.

« Le gouvernement canadien doit faire preuve d’équité. Cette année, l’Ontario recevra 641 millions $ de moins de la part du gouvernement fédéral, au moment même où nous en avons le plus besoin. (…) Ce n’est pas équitable pour les gens de l’Ontario. Ce n’est pas normal alors que dans les temps difficiles, nous devrions tous nous entraider », a lancé la première ministre.

« Meilleures solutions possibles »

Rappelant également les grands thèmes de son programme électoral, en matière de création d’emploi, d’investissements et d’économie, la première ministre a assuré ne pas verser dans l’idéologie, mais « simplement travailler pour trouver les meilleures solutions possibles aux problèmes des citoyens ».

Tout en assurant tendre la main au gouvernement, Mme Wynne a également pointé du doigt le refus du fédéral de participer au régime de retraite provincial qu’elle compte mettre en place et a tiré quelques salves contre le manque d’investissements en matière d’infrastructure.

« Si le gouvernement est aussi préoccupé qu’il le dit par la création d’emploi, qu’il investisse dans nos infrastructures qui en ont bien besoin. Cela créerait des emplois et aurait un impact positif pour notre économie ».

Hasard du calendrier, la première ministre parlait devant les membres de Canada 2020 quelques heures seulement après le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau.