Le député fédéral d'Ottawa-Vanier, Mauril Bélanger, est décédé le lundi 15 août.

Ils ont chacun à leur manière contribué à l’Ontario français. L’un avec sa guitare, l’autre sur les bancs de la Chambre des communes. Paul Demers et Mauril Bélanger nous ont quittés cette année, emportés tous les deux par la maladie.

SÉBASTIEN PIERROZ
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Mauril Bélanger. Depuis son arrivée à la Chambre des communes en 1995, le libéral Mauril Bélanger était devenu un incontournable du paysage franco-ontarien. Le 15 août, le décès du député fédéral d’Ottawa-Vanier à l’âge de 61 ans a suscité une émotion au-delà de la communauté francophone. Sa sépulture quelques jours plus tard à la basilique-cathédrale Notre-Dame d’Ottawa, notamment en présence de Justin Trudeau, Kathleen Wynne ou encore Michaëlle Jean, a été l’occasion de souligner le courage de l’élu qui se battait depuis un an contre la contre la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Dernier combat du député : la modification de la version anglaise de l’hymne nationale canadien. Un projet actuellement sur les bancs du Sénat. Quatre mois après sa mort, Mauril Bélanger n’a toujours pas de successeur élu dans la circonscription d’Ottawa-Vanier.

Paul Demers. La nouvelle avait pris de court les leaders franco-ontariens réunis le 29 octobre, lors du Gala des Prix de reconnaissance de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO). Ce jour-là, Paul Demers 60 ans rendait l’âme. L’artiste avait passé ses derniers jours dans sa résidence d’Orléans où il souffrait d’un troisième cancer. Sa maladie était cette fois-ci incurable. L’implication de ce natif de Gatineau dépasse les frontières artistiques. Sa chanson Notre Place, composée en 1989reste considérée comme l’hymne national officieux de l’Ontario français. Paul Demers fut l’un des fondateurs et le premier président de l’Association des professionnels de la chanson et de la musique franco-ontarienne (APCM).

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En septembre, Richard Gagnon, ancien directeur intérimaire de la Francophonie en fête et président de la Franco-Fête de Toronto, rendait l’âme à 52 ans. La francophonie torontoise pleurait à cette occasion un « fier leader ». En octobre, le Fransaskois Omer Archambault, ancien juge de la Cour provinciale de la Saskatchewan et de la Cour du banc de la Reine, s’éteignait à l’âge de 78 ans des suites d’un cancer de l’estomac. Toujours cet automne, le baryton franco-albertain Bernard Turgeon est décédé à l’âge de 85 ans. Enfin, le 16 décembre, la communauté franco-manitobaine a eu la tristesse de perdre le grand défenseur de l’éducation de langue française dans cette province, Roger Legal.

Même s’ils ont eu un impact limité sur la francophonie canadienne en milieu minoritaire, Rob Ford (ancien maire de Toronto), Jim Prentice (ancien premier ministre de l’Alberta) ou encore Boutros Boutros-Ghali (ancien secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie) sont aussi décédés au cours de l’année, provoquant une certaine émotion.