Gouvernance francophone : l’Université d’Ottawa ajoute son grain de sel

L'Université d'Ottawa.

TORONTO – L’Université d’Ottawa (Ud’O) ajoute son grain de sel à la proposition de gouvernance universitaire « par et pour » les francophones qui s’est dégagée des récents États généraux sur l’avenir du postsecondaire de l’Ontario français.

FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault

« Je tiens à rappeler que les francophones de tout l’Ontario ont déjà leur université : c’est l’Université d’Ottawa », a écrit Allan Rock, recteur et vice-chancelier de l’établissement, dans une lettre ouverte, publiée le mardi 21 octobre.

« N’en déplaise à certains, notre Université a toujours été et demeure au cœur de l’épanouissement des communautés francophones, principalement dans l’Est de l’Ontario, mais aussi dans le grand Toronto, à Windsor et bientôt, je l’espère, dans le sud-ouest grâce à notre projet d’expansion à Woodstock », a ajouté M. Rock.

Ce projet de campus francophone à Woodstock viendrait, selon le recteur de l’Ud’O, répondre à une criante pénurie de programmes universitaires dans la langue de la minorité dans le corridor Toronto-Windsor.

Modèle bilingue

Dans sa lettre, M. Rock a martelé que la mission de son établissement est demeurée la même depuis sa création, en 1848, c’est-à-dire « permettre aux jeunes francophones de poursuivre leur éducation dans leur langue ».

Or, lors du récent sommet des États généraux sur l’avenir du postsecondaire de l’Ontario français, à Toronto, plusieurs étudiants de l’Ud’O et de l’Université Laurentienne ont remis en question le modèle bilingue de leur alma mater, affirmant qu’ils ne s’y sentaient pas complètement maîtres de leurs programmes d’études et de leurs services.

Allan Rock, dans sa lettre, a plutôt invité « tous les Franco-Ontariens à soutenir leur université, un endroit où la formation en français rime avec excellence, plutôt que de songer à créer un nouvel établissement qui pourrait mettre longtemps à atteindre les mêmes normes de qualité que notre université a si bien su établir et promouvoir ».