Francophones mécontents pour le 150e : Lalonde réagit

La ministre déléguée aux Affaires francophones de l'Ontario, Marie-France Lalonde. Archives

TORONTO – La ministre déléguée aux Affaires francophones, Marie-France Lalonde, a avoué être attristée de voir que certaines activités n’ont pas été retenues dans le cadre du 150e anniversaire de l’Ontario.

JEAN-FRANÇOIS MORISSETTE
jmorissette@tfo.org | @JFMorissette72

Mercredi, #ONfr révélait que sur près de 600 subventions annoncées jusqu’à maintenant dans le cadre du 150e de l’Ontario, moins d’une trentaine étaient dédiées à des organismes francophones.

« Je suis attristée de voir que certaines activités n’ont pas été retenues et je dirais que, moi, je veux toujours le plus d’activités (….) de nos communautés francophones, mais on sait que c’est un processus et il y a des critères, donc comme n’importe quoi il y a des dollars maximum », a affirmé la ministre déléguée aux Affaires francophones, Marie-France Lalonde, le jeudi 2 février.

Depuis mercredi, plusieurs internautes fustigent le gouvernement et l’accusent d’avoir voulu faire une célébration uniquement anglophone. En entrevue à #ONfr, Mme Lalonde a nié que la célébration du 150e anniversaire de l’Ontario allait être une fête strictement anglophone.

« L’Ontario a toujours été très fier de son français et on continue de l’être », a assuré la ministre Lalonde.

Malgré la déception de certains organismes, Marie-France Lalonde a voulu se montrer rassurante et à assurer que la composante francophone ne sera pas oubliée au cours de la prochaine année.

Sans donner plus de détails, elle a confié que d’autres projets à composante francophones pourraient être annoncés dans les prochaines semaines.

Projet francophone rejeté

La semaine dernière, la ministre du Tourisme, de la Culture, et du Sport, Eleanor McMahon, avait affirmé en entrevue à #ONfr que tout dépendait des « demandes que l’on a reçues (…) Il fallait des demandes pour qu’on les finance ».

Or, Daniele Caloz de la Société d’histoire de Toronto, un organisme francophone travaillant à faire connaître l’histoire de l’Ontario et des Franco-Ontariens, a dénoncé cette affirmation à notre micro en indiquant que sa demande avait été refusée faute de fonds disponibles.

« Ça m’indigne et ça m’attriste. Nous avons fait une demande de subvention, elle nous a été refusée. Notre proposition rentrait pourtant parfaitement dans le mandat du 150e », avait-elle affirmé.

« Une vingtaine de projets francophones seulement ont eu des subventions, ça ne fait pas beaucoup. Si notre projet ne rentre pas dans le mandat du 150e, qu’est-ce qui peut bien rentrer dans le mandat du 150e? », s’était-elle exclamée.

Mercredi, un porte-parole pour la ministre Eleanor McMahon a transmis une déclaration écrite pour assurer que chaque projet qui avait appliqué pour le programme avait été jugé selon des critères stricts, sans toutefois dévoiler ces critères.

« La décision de financer  ou pas un projet n’est pas le reflet de sa valeur créative, mais plutôt une preuve de la popularité de notre programme de subventions », avait expliqué ce porte-parole.