Élections en Saskatchewan : « un statu quo » pour les Fransaskois

L'Assemblée législative de la Saskatchewan. WikiCommons

REGINA – Les francophones de la Saskatchewan devront composer avec le premier ministre Brad Wall, pour au moins quatre années supplémentaires.

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz

Lundi 4 avril, les électeurs ont sans surprise choisi la continuité, en donnant de nouveau les rênes de la province au Parti saskwatchanais. Une confiance dans les urnes qui pourrait se traduire par peu de progrès pour les 19000 francophones.

« C’est pour nous le statu quo », affirme à #ONfr, Françoise Sigur-Cloutier, la présidente de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF).

Sous-financement de tous les secteurs francophones de l’éducation, absence d’une loi sur les services en français, faible immigration francophone : les revendications ne manquent toujours pas pour l’ACF.

L’organisme souhaite-il changer sa méthode pour convaincre M. Wall? « On va tout d’abord regarder le budget qui sera déposé prochainement, et s’assurer qu’il n’y ait pas de coupes dans l’éducation ce qui pourrait affecter les francophones », répond Mme Sigur-Cloutier.

« Aussi, nous allons surveiller avec importance la nomination du ministre responsable des affaires francophones car cette personne sera forcément nouvelle à son poste. »

L’ancien responsable des affaires francophones, Wayne Elhard a pris sa retraite politique avant les élections

Campagne éclair

Dans cette campagne électorale très courte, les Fransaskois bénéficiaient à peine de 27 jours pour se faire entendre du Parti saskwatchanais et du Nouveau Parti démocratique (NDP) de la Saskatchewan, les deux seules formations politiques à se partager des sièges à l’Assemblée législative de Regina.

« On n’a pas vraiment eu le temps de convaincre », partage Mme Sigur-Cloutier. « De toute manière, aucun des candidats en lice n’était à ma connaissance francophone. »

Lundi soir, M. Wall a obtenu une large majorité à l’Assemblée législative de Regina, avec 51 des 61 circonscriptions.

En poste depuis 2007, le leader du Parti saskatchanais demeure le plus « ancien » premier ministre, toutes provinces et territoires confondus.