Du changement à la tête de l’ACFO Ottawa

L'ancienne présidente de l'ACFO d'Ottawa, Aja Besler (à droite), et le vice-président Alain Dupuis. Archives #ONfr

OTTAWA – L’Association des communautés francophones d’Ottawa (ACFO Ottawa) a annoncé, le lundi 1er mai, le départ de sa présidente, Ajà Besler, et de sa directrice générale, Isabelle N. Miron.

BENJAMIN VACHET
bvachet@tfo.org | @BVachet

Élue en septembre dernier pour un mandat de deux ans, Ajà Besler a décidé de quitter la présidence de l’organisme porte-parole des francophones d’Ottawa moins d’un an plus tard. Elle explique sa décision par le départ programmé de la directrice générale, Isabelle Miron, qui se lancera en politique municipale à Gatineau pour les élections de l’automne.

« J’ai choisi de postuler à la direction générale de l’ACFO. Je veux rester impliquer et je pense qu’avec le départ d’Isabelle Miron, je peux davantage contribuer en tant que directrice générale qu’en tant que présidente », explique Mme Besler à #ONfr. « J’ai beaucoup d’idées pour l’ACFO Ottawa. Je veux que l’organisme devienne plus présent et pertinent dans la vie des francophones d’Ottawa. Je sais qu’il y a des défis, je les connais, notamment au niveau du financement, mais comme directrice générale, si je suis choisie, j’aurais plus de temps à consacrer à l’organisme. »

Actuellement employée de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) comme Coordonnatrice de projets, Mme Besler évolue dans le milieu communautaire depuis 11 ans. Elle devra toutefois passer par un processus de sélection ouvert, tel que décidé par le conseil d’administration.

Mme Miron, qui était en poste depuis mai 2015, explique pour sa part que la décision n’a pas été facile. Elle indique toutefois que l’opportunité offerte ne pouvait se refuser.

« Quand la conseillère municipale de Gatineau, Mireille Appollon, m’a approché pour m’expliquer qu’elle ne se représenterait pas et qu’elle voulait savoir si j’étais intéressée à prendre sa place, en m’expliquant qu’elle était même prête à m’appuyer, ça devenait une offre difficile à refuser. »

Transition

Malgré ces deux départs, le vice-président du conseil d’administration, Alain Dupuis, qui assure désormais l’intérim à la présidence de l’organisme, ne se montre pas inquiet.

« Mme Miron va rester en poste jusqu’à la fin du mois de juillet ce qui va permettre de faire une transition avec la nouvelle personne qui occupera la direction générale, notamment pour la former et lui transférer les dossiers. Nous avons un bon mécanisme en place pour assurer la mémoire de l’institution. »

Mme Miron indique que l’organisme reste solide, même si les défis sont nombreux.

« J’aurais aimé laisser l’organisme dans une situation financière exceptionnelle avec plus d’employés, mais cela n’a pas été possible malgré mes efforts. J’aurais aussi voulu qu’on se libère un peu de notre dépendance au financement du gouvernement et qu’on diversifie nos ressources financières, mais là encore, ce n’est pas facile, même si notre campagne de tee-shirts pour Ottawa bilingue a très bien marché. Mais il reste des gens solides au conseil d’administration pour continuer le travail. Je ne suis pas inquiète. »

D’autres départs à venir

Ces bouleversements interviennent alors que l’ACFO tente de mobiliser, avec d’autres organismes, un grand rassemblement pour appuyer la désignation bilingue d’Ottawa le 31 mai prochain.

Et les départs ne sont sans doute pas terminés au conseil d’administration. Récemment nommé directeur général de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, M. Dupuis prévoit quitter son poste de vice-président avant son entrée en poste le 23 mai.

L’ACFO Ottawa perdra également sa trésorière puisque Soukaina Boutiyeb vient d’être nommée à la direction générale de l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne (AFFC). Ce jeu de chaises musicales affecte le Réseau du patrimoine franco-ontarien (RPFO) qui, avec le départ de sa directrice générale Mme Boutiyeb à l’AFFC, est présentement, lui aussi, à la recherche d’une nouvelle direction générale.