Deux nouveaux monuments de la francophonie en 2018?

Un monument de la francophonie canadienne, à l'image de ceux de l'Ontario, pourrait voir le jour en 2017. (Photo : Courtoisie)
Le monument de la francophonie d'Hawkesbury. Crédit photo: Archives #ONfr

EMBRUN – Trois ans après le dévoilement du dernier monument de la francophonie à Hawkesbury, le Canton de Russell et Windsor devraient être les prochaines municipalités à accueillir un tel édifice, alors que la communauté francophone de Pembroke réfléchit à son projet.

BENJAMIN VACHET
bvachet@tfo.org | @BVachet

Le Jour des Franco-Ontariens sera, cette année, à Embrun, l’occasion de découvrir les plans du 16e monument de la francophonie. Si tout se passe comme prévu, la municipalité de l’Est ontarien inaugurera son monument un an plus tard.

« On se donne une année de travail pour y parvenir. Le plan du monument est déjà prêt, nous avons l’emplacement… Nous allons désormais nous attaquer à la campagne de financement. On veut que ce soit un projet citoyen, même si on fera aussi une demande de subvention. L’objectif, c’est de l’inaugurer le 25 septembre 2018 », explique Daniel-Pierre Bourdeau, qui fait partie du comité responsable du projet, mené par le Club Richelieu d’Embrun.

Installé rue Notre-Dame, sur le terrain de la Caisse Desjardins, le monument de la francophonie d’Embrun devrait coûter aux alentours de 300 000 dollars. Il rendra hommage à l’histoire francophone de la municipalité et de la région.

« Nous pensons qu’il est important d’exposer les jalons historiques, sociaux, économiques, institutionnels et culturels de notre communauté et que les gens puissent en savoir plus. C’est également la raison pour laquelle nous allons avoir de l’information en anglais, car on veut être inclusif. »

Résident d’Embrun, M. Bourdeau souligne l’importance de tels monuments pour permettre aux Franco-Ontariens d’être visibles et d’exprimer leur identité.

L’Ontario français compte actuellement 15 monuments de la francophonie. Mais après en avoir accueilli au moins un par année depuis 2006, la communauté franco-ontarienne n’a assisté à aucune inauguration depuis celle d’Hawkesbury, en 2014.

De bonnes nouvelles à Windsor?

En 2018, l’Ontario français pourrait en accueillir deux de plus, avec Embrun donc, mais aussi Windsor. Le projet de la communauté francophone du sud de la province est sur la table à dessin depuis trois ans et aujourd’hui, il prend tranquillement forme.

Gérard Malo, Didier Marotte et Elizabeth Brito, présidente de l’Association canadienne-française de l’Ontario (ACFO) de Windsor-Essex-Chatham-Kent, travaillent actuellement pour faire avancer le projet. Une demande de subvention a été déposée auprès de Patrimoine canadien.

« On parle d’un projet d’environ 300 000 $, pour lequel nous demandons 175 000 $ à Patrimoine canadien. Le monument de la francophonie sera installé au bord de la rivière Détroit, à l’intérieur du jardin des sculptures. Il fera référence à l’histoire de la paroisse de l’Assomption, à nos liens avec les autochtones et célébrera nos 250 ans de présence », précise M. Marotte.

Le monument en hommage aux familles fondatrices du Détroit français au 18e siècle, inauguré en 2001, devrait être déplacé et intégré au futur monument de la francophonie de Windsor.

En attendant une éventuelle inauguration dans un an, la communauté franco-ontarienne espère une autre bonne nouvelle ce 25 septembre. Le maire Drew Dilkens devrait annoncer que le drapeau vert et blanc flottera en permanence sur le nouvel hôtel de ville, dont l’ouverture est prévue en 2018.

Plutôt un drapeau à Pembroke

La communauté franco-ontarienne de Pembroke caressait, elle aussi, le rêve d’avoir son propre monument. Mais après quelques années de réflexion, les coûts semblent trop élevés pour concrétiser un tel projet.

Selon Nathalie Ladouceur, agente de liaison pour la région de l’Est au sein du programme Élargir l’espace francophone, les discussions se poursuivent.

« L’ACFO-Champlain et le Centre culturel francophone de Pembroke sont intéressés, mais ce serait plutôt un mât et un drapeau, car ça coûte moins cher. On va voir si c’est possible de l’avoir d’ici septembre 2018. »