Cercle de feu : Wynne et Horwath font monter les enchères

TORONTO – La chef libérale Kathleen Wynne et sa rivale néo-démocrate Andrea Horwath ont fait monter les enchères pour le développement du Cercle de feu, le lundi 26 mai, alors qu’elles prenaient part à un débat électoral sur les enjeux du nord de l’Ontario, à Thunder Bay.

FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault

Mme Wynne a déclaré que son parti serait prêt à investir 1 milliard $ pour paver la voie à l’exploitation minière dans le Cercle de feu, et ce, avec ou sans l’appui du gouvernement du Canada.

L’engagement du gouvernement sortant était, au départ, conditionnel à une participation financière équivalente d’Ottawa.

Mme Horwath a renchéri que sa formation serait prête à investir « plus de 1 milliard $ s’il le faut » pour pistonner l’exploitation du Cercle de feu.

Le NPD n’avait jusqu’alors annoncé aucun plan pour développer cette région du nord-ouest de la province où se trouvent de riches gisements de chromite encore inexploités, et le dont le potentiel économique est évalué à près de 60 milliards $.

Les troupes de Mme Wynne et de Mme Horwath se livrent quelques chaudes luttes dans le nord de l’Ontario, à moins de trois semaines des élections provinciales du 12 juin.

Confiance des investisseurs

« Nous sentons la confiance », a lancé Mme Wynne, cherchant à dissiper les doutes sur la participation de la minière américaine Cliffs Natural Resources (CNR) au développement du Cercle de feu.

Rappelons que CNR a suspendu indéfiniment ses activités dans le nord-ouest de l’Ontario, à l’automne 2013, citant entre autres les « risques liés au développement de l’infrastructure nécessaire ». Elle a aussi vendu son seul camp d’exploration dans cette région.

« Il n’y a aucune confiance dans le plan libéral pour développer le Cercle de feu », a rétorqué Mme Horwath, accusant le gouvernement sortant de se traîner les pieds au point de décourager les investisseurs potentiels. « Ce développement doit avoir lieu dès maintenant », a-t-elle ajouté.

Débat sans Hudak

Le Parti progressiste-conservateur a brillé par son absence lors du débat sur les enjeux du nord de l’Ontario.

Ayant signalé un conflit d’horaire l’empêchant de se rendre à Thunder Bay, le chef de la formation, Tim Hudak, a plutôt fait campagne dans la grande région de Toronto, le 26 mai.

Le chef progressiste-conservateur a rappelé son intention de geler les salaires de tous les employés de la fonction publique provinciale si ses troupes sont portées au pouvoir, le 12 juin. Des salaires trop généreux, selon lui.

« Les travailleurs dans le secteur privé sont confrontés à des impôts et des factures d’électricité toujours plus élevés alors qu’ils doivent travailler de plus longues heures pour le même salaire », a déploré M. Hudak lors d’une visite d’une usine d’armoires de cuisine à Thornhill, au nord de la métropole.