Bilinguisme au Bal de Neige : moins de problèmes avec les restaurants

Environ 30 restaurants sont chaque année concernés par le partenariat avec Bal de Neige. Courtoisie

OTTAWA – Le service bilingue dans les restaurants sera de nouveau observé à la loupe pendant les trois semaines du Bal de Neige qui débute samedi 30 janvier. Cette surveillance renforcée mise en place lors de l’édition précédente et poursuivi cette année a déjà permis d’éradiquer une partie du problème, estime Patrimoine canadien.

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz

Des menus souvent unilingues anglophones pour la vingtaine de restaurants partenaires, le tout avec des employés bien souvent incapables de s’exprimer dans la langue de Molière : le service en français au moment de se mettre à table a longtemps été l’un des points faibles du Bal de Neige.

Sauf que la donne a changé en 2013 date à laquelle le festival célébrant la vie hivernale et alors chapeauté par la Commission de la capitale nationale (CCN) est passé sous la responsabilité de Patrimoine canadien.

Pour l’édition 2015, le ministère fédéral mettait en place une clause obligeant tous les restaurants partenaires à afficher leurs menus dans les deux langues et s’assurer qu’un nombre suffisant d’employés soient bilingues au sein de l’établissement. Dans le cas contraire, les restaurants recevaient une demande de correction de Patrimoine canadien, pouvant aller jusqu’à la suppression du parrainage si rien n’était effectué dans ce sens.

De là à parler d’une amélioration? « Nous n’avons pas reçu de plaintes l’année dernière », laisse entendre le service des communications du ministère fédéral. « En fait, au moment de signer l’entente avec les restaurants quelques mois avant le Bal de Neige, nous nous assurons que les menus proposés soient entièrement bilingues. »

Patrimoine canadien affirme qu’il gardera un œil sur les restaurants concernés, et que les citoyens peuvent soumettre des plaintes, en cas de manquements au bilinguisme.

Moment idéal

Du côté du Regroupement des gens d’affaires de la capitale nationale (RGA), l’initiative lancée par Patrimoine canadien l’an passé est vue avec enthousiasme. « C’était vraiment le moment idéal de passer à l’acte », croît son président Denis Chainé, en entrevue pour #ONfr. « Il faut vraiment avoir un service de menu dans les deux langues. »

Concernant les restaurants, le RGA affirme continuer son Programme d’aide aux entreprises permettant des services de traduction huit cents le mot, des ateliers de formation, et des pistes pour le recrutement bilingue.

Interrogée par #ONfr sur l’enjeu du bilinguisme dans les restaurants du Bal de Neige, la directrice générale de l’ACFO d’Ottawa, Isabelle N. Miron, laisse entendre que le sujet n’est pas l’une des priorités de l’organisme.

« Nous sommes conscients que ça a fait l’objet de beaucoup de plaintes dans le passé, mais nous avons actuellement peu de temps pour nous consacrer à cet enjeu du fait de la préparation du Gala du Prix Bernard Grandmaître le 25 février. La responsabilité de faire respecter le bilinguisme dans les restaurants pour Bal de Neige revient à l’organisateur de l’événement : la CCN (en réalité, Patrimoine canadien). »