AEFO : les négociations dans une impasse

L’AEFO aura son mot à dire sur la révision de l’ensemble des initiatives ministérielles en matière d’éducation en français. Facebook

TORONTO – Les enseignants des écoles de langue française de l’Ontario pourraient faire la grève du zèle à peine deux semaines après la rentrée des classes après que leurs négociations contractuelles avec le gouvernement provincial soient tombées dans une impasse, le vendredi 11 septembre.

FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault

L’Association des enseignants franco-ontariens (AEFO), qui représente quelque 10000 membres à travers la province, a laissé savoir par le biais d’un communiqué qu’elle n’était « pas prête à signer une entente qui considère que les francophones sont des employés de deuxième classe ».

Le syndicat aimerait voir la province financer plus « adéquatement » les avantages sociaux de ses membres et donner des conditions de travail « équitables » au personnel suppléant, entre autres.

Les enseignants francophones de l’Ontario pourraient donc faire la grève du zèle à compter du vendredi 18 septembre. Leur syndicat n’a toutefois pas précisé l’ampleur de ces moyens de pression, promettant d’autres détails « au cours des prochains jours ».

Des enseignants francophones ont réagi de façon mitigée dans les médias sociaux à l’annonce d’une grève du zèle de l’AEFO, le 11 septembre. « Si je bataille je veux savoir pour quoi exactement », a écrit l’un d’eux sur Twitter.

Début juin, les membres de l’AEFO se sont donnés à 93% un mandat de grève en cas d’échec des négociations.

Queen’s Park est parvenu à s’entendre avec les enseignants des écoles catholiques anglophones et ceux des écoles secondaires publiques anglophones au cours des dernières semaines. Outre l’AEFO, seul le syndicat des enseignants des écoles élémentaires publiques de langue anglaise, la FEÉO, poursuit ses négociations contractuelles avec la province.