Adrian Papara représentera les conservateurs dans Ottawa-Vanier

Adrian Papara représentera le Parti conservateur du Canada dans Ottawa-Vanier. Crédit image: Benjamin Vachet

OTTAWA – Les militants du Parti conservateur du Canada (PCC) ont choisi Adrian Papara pour les représenter lors de l’élection partielle fédérale à venir dans Ottawa-Vanier.

BENJAMIN VACHET
bvachet@tfo.org | @BVachet

Réunis au centre communautaire de la Côte-de-Sable, les militants conservateurs d’Ottawa-Vanier ont choisi leur candidat pour la prochaine élection partielle, le jeudi 16 février.

C’est donc à Adrian Papara que reviendra la tâche de conquérir le siège occupé depuis 1995 par le député franco-ontarien Mauril Bélanger, emporté par la maladie le 15 août 2016.

M. Papara a défait l’ancien député provincial de la circonscription de Nepisiguit au Nouveau-Brunswick de 1999 à 2003, Joël Bernard. Ce dernier avait déjà connu pareil sort lorsqu’il avait brigué sans succès l’investiture conservatrice fédérale contre Royal Galipeau dans Orléans, en 2005.

— #ONfr (@ONfr_TFO) 16 février 2017

« Je suis vraiment content de pouvoir relever ce défi et que les militants aient placé leur confiance en moi. Je pense qu’il y a une belle opportunité d’augmenter notre base durant cette campagne. Les gens vont se servir de cette élection partielle pour juger le gouvernement libéral », a-t-il commenté à l’issue de la soirée.

L’association conservatrice d’Ottawa-Vanier n’a pas rendu public le nombre de personnes qui se sont déplacées pour voter. En début de soirée, elle parlait d’une centaine de personnes attendues.

Candidat unilingue

Originaire de Roumanie, Adrian Papara a grandi en Colombie-Britannique. Diplômé de l’Université Simon Fraser, il a poursuivi ses études à l’Université d’Ottawa et vit à Vanier depuis près de trois ans. Il travaille actuellement comme directeur des opérations pour le député conservateur de Calgary Shepard, Tom Kmiec, qui était venu lui porter son soutien.

La partie s’annonce ardue pour Adrian Papara dans une circonscription considérée comme un bastion libéral. De 1935 à 1973, à l’époque où la circonscription s’appelait encore Ottawa-Est, puis à partir de 1974, quand elle est devenue Ottawa-Vanier, les électeurs ont toujours choisi le candidat libéral pour les représenter à la Chambre des communes.

« Ça va être une bataille difficile, mais aucune circonscription n’est aujourd’hui garantie. Nous l’avons vu dans Calgary-Centre. C’était une circonscription conservatrice pendant 47 ans et lors des dernières élections, les libéraux l’ont remportée. La même chose peut arriver ici. Une élection partielle, c’est toujours particulier. »

Lors des dernières élections, en octobre 2015, le candidat conservateur David Piccini avait obtenu 19,11 % des votes, terminant au troisième rang derrière M. Bélanger et la néo-démocrate, Émilie Taman.

Autre difficulté pour le candidat conservateur, sa méconnaissance du français, dans une circonscription qui, même si cette proportion diminue, compte encore environ 30 % de résidents francophones.

S’il s’est bien essayé à quelques mots dans la langue de Molière durant son discours de début de soirée, M. Papara a préféré répondre aux questions des médias en anglais.

« Je sais que le bilinguisme est très important pour les gens de cette circonscription et que ça va être un défi. Mais je vais continuer à travaille sur mon français et je veux le promouvoir. »

La date de l’élection partielle n’a pas encore été déterminée par le gouvernement de Justin Trudeau qui a jusqu’au 19 février pour l’annoncer, selon les règles d’Élections Canada.

Les principaux partis politiques se tiennent prêts. Depuis novembre, le Nouveau Parti démocratique (NPD) a confié une nouvelle fois à Mme Taman le soin de le représenter. Les militants du Parti libéral du Canada (PLC) ont choisi Mona Fortier parmi huit candidats début février. Enfin, le Parti vert du Canada s’appuiera sur la même candidate qu’en 2015 en la personne de Nira Dookeran.