Santé : l’AFO veut que les francophones se fassent entendre

Le président de l'AFO, Denis Vaillancourt.

TORONTO – L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) veut que la minorité linguistique de la province ait toujours une voix au chapitre lorsqu’il est question de soins de santé.

FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault

Dans un premier temps, l’AFO souhaite dresser un portrait complet des besoins des Franco-Ontariens en matière de santé, afin de rendre la prise de décision plus efficace.

L’organisme porte-parole de la francophonie ontarienne veut ensuite « accroître la participation des intervenants francophones à la prise de décision et renforcer l’imputabilité à l’échelle du système dans son ensemble ».

C’est ce qui ressort d’un premier « livre blanc » sur les assisses de la santé de l’Ontario français, publié dans le cadre du rassemblement annuel de l’AFO à l’Université Laurentienne à Sudbury, le vendredi 24 octobre.

« Le domaine de la santé est un enjeu crucial, d’autant plus pour une communauté minoritaire comme la nôtre. Même si nous avons constaté de réels progrès ces dix dernières années, il reste encore du chemin à faire et nos acquis sont fragiles », a indiqué Denis Vaillancourt, président de l’AFO, par le biais d’un communiqué.

Ce « livre blanc » sur la santé se veut un cadre sur lequel reposeront les interventions et les revendications que l’AFO compte faire au nom de la communauté franco-ontarienne.

Le document s’articule autour de cinq enjeux :

• Pallier à l’insuffisance de données pour assurer une prise de décision efficace,
• Accroître la participation des intervenants francophones à la prise de décision et renforcer l’imputabilité à l’échelle du système dans son ensemble,
• Gérer la transformation du système de santé et ses implications pour consolider et bâtir sur les acquis,
• Renforcer la capacité à saisir les opportunités créées par la transformation du système de santé,
• Assurer l’adéquation des ressources humaines.

Dans son « livre blanc », l’AFO dit aussi se préoccuper « de solidifier les acquis de ces dernières années » qui seraient « encore fragiles » et qui « pourraient être remis en cause, même par inadvertance », par les nombreux changements qui se profilent dans le système de santé.

« Les mesures qui sont rassemblées dans ce ‘’livre blanc’’ sont réalistes et peu coûteuses et nous sommes persuadés qu’elles généreront même des économies à long terme pour la province », a fait valoir M. Vaillancourt.