Queen’s Park armera des agents de sécurité

Des agents de la police de Toronto se sont ajoutés au cortège de sécurité habituel à Queen's Park, après que deux fusillades eurent secoué le secteur du parlement à Ottawa, le 22 octobre.

TORONTO – Il n’est plus question, pour le président l’Assemblée législative de l’Ontario, de laisser la sécurité de l’édifice seulement entre les mains – et l’épée – d’un sergent d’armes. Dave Levac recommande d’armer « certains agents de sécurité » pour défendre le siège du parlement provincial dans le cas d’une attaque comme celle de l’automne dernier, à Ottawa.

FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault

« Nous procéderons à un armement mineur de quelques membres de la sécurité », a fait savoir le libéral Dave Levac, président de la Législature, à sa sortie de la période de questions, le lundi 23 mars. « Ce ne sera pas tous nos agents qui seront armés ».

Le président de l’Assemblée législative est responsable de la sécurité du parlement provincial. C’est à lui que se rapportent le sergent d’armes et les agents de sécurité dans l’édifice.

L’élu de Brant a entrepris une révision des mesures de sécurité à Queen’s Park à la suite des fusillades à Ottawa, le 22 octobre. Un individu radicalisé a alors abattu un soldat en uniforme près du Monument commémoratif de guerre avant de s’introduire dans le parlement fédéral, où il a été abattu par le sergent d’armes de la Chambre des communes.

Sécurité resserrée

Les événements à Ottawa ont amené de élus provinciaux à se questionner sur le niveau de sécurité à Queen’s Park où, depuis 1997, la Police provinciale de l’Ontario a cédé sa place à un détachement de sécurité non-armé. Seul le sergent d’armes est muni d’une épée cérémoniale.

Toutefois, il n’est pas rare que la sécurité du parlement fasse appel à la police municipale de Toronto pour garder un œil sur des manifestations, entre autres.

Sur ordre de M. Levac, les visites guidées à Queen’s Park sont maintenant limitées aux groupes organisés ayant fait une réservation au préalable. La vérification des pièces d’identité des visiteurs est aussi relevée d’un cran aux portes de l’édifice.

Le chef progressiste-conservateur Jim Wilson s’est déjà dit favorable à ce qu’on relève d’un cran le dispositif de protection de l’Assemblée législative et qu’on arme les agents de sécurité aux portes de l’édifice.

Le néo-démocrate Gilles Bisson, par contre, s’est inscrit en faux. « On ne peut pas fermer cet édifice de façon à ce que le public n’y ait plus accès », a-t-il déclaré lors d’un récent point de presse à Queen’s Park. « Nous devons réagir de manière mesurée », a-t-il ajouté, parlant d’une « réaction exagérée » de la part du gouvernement.