Passation de pouvoir à la tête de l’AEFO

Le président de l'AEFO, Rémi Sabourin. Archives

OTTAWA – Une page se tourne pour l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO). À partir de jeudi 1er septembre, c’est dorénavant Rémi Sabourin qui assure les destinées du syndicat.

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz

Une décision prise au mois de mars, lorsque les membres réunis en congrès à Ottawa avaient voté le successeur de Carol Jolin, président durant deux mandats, et dans l’impossibilité de briguer un troisième.

Enseignant dans la région de Barrie, M. Sabourin était notamment membre du conseil d’administration de l’AEFO depuis 2004. « Carol a été un leader incontesté. Nous allons continuer le travail », fait part celui qui se considère avant tout comme « un rassembleur ».

Premier défi pour le nouvel élu : un nouveau chapitre dans les négociations avec le gouvernement en prévision de l’entente qui sera échue le 31 août 2017. Les discussions âpres et longues en vue de l’entente de 2015 pourraient cette fois-ci être évitées.

« Le processus devrait être simplifié avec la pleine mise en place de la Loi de 2014 sur la négociation collective. » Celle-ci stipule entre autres que les conseils scolaires sont davantage inclus à la table des négociations, avec des ententes spécifiques pour eux, en plus du premier accord provincial.

« Un enseignant bien au travail, c’est un atout », croit le nouvel homme fort de l’AEFO. Autre petite modification sous son mandat : l’AEFO gérera elle-même les avantages sociaux de ses membres à compter du 1er février 2017. Une tâche qui revenait jusqu’alors aux conseils scolaires.

La pénurie des enseignants sera probablement l’un des dossiers qui reviendra sur le bureau de M. Sabourin. La faute à une mesure du ministère de l’Éducation en place depuis 2015 faisant passer à deux ans le temps de formation pour être enseignant. Une directive qui s’ajoute à la concurrence féroce des écoles d’immersion en français et la baisse du financement dans les facultés d’éducation.

A cela se greffe la difficulté de trouver des psychologues ou des travailleurs sociaux dans les écoles, particulièrement dans la région du Nord. « Pour le système d’éducation, la situation est alarmante », résumait récemment M. Jolin.

Le désormais ex-président a rendu hommage aux membres de l’AEFO sur son compte Facebook : « Ce fut une aventure formidable au cours de laquelle j’ai rencontré et travaillé avec des gens incroyables dévoués à la cause de nos membres et à la francophonie et qui m’ont permis de grandir comme personne. »