Mona Fortier représentera les libéraux dans Ottawa-Vanier

Mona Fortier tentera de conserver le siège d’Ottawa-Vanier dans le giron du Parti libéral du Canada. Crédit image: Benjamin Vachet

OTTAWA – Les membres de l’Association locale du Parti libéral du Canada (PLC) ont choisi Mona Fortier comme candidate pour la prochaine élection partielle fédérale dans Ottawa-Vanier, dont la date reste à déterminer.

BENJAMIN VACHET
bvachet@tfo.org | @BVachet

Sur les huit prétendants à l’investiture libérale fédérale dans Ottawa-Vanier, le dernier mot est finalement revenu à Mona Fortier qui l’a emportée, le dimanche 5 février.

Les résultats finaux ont tardé à sortir car il a fallu sept tours pour départager les candidats. Quelque 7 000 personnes étaient inscrites sur la liste libérale pour choisir le candidat du parti de Justin Trudeau dans la circonscription, selon les données fournies par l’association locale. Finalement, 2 669 se sont prévalus de leur droit de vote.

« Je ne m’attendais pas à voir autant de monde. C’est très encourageant », se félicitait un militant de longue date, Norm Newton, en attendant les résultats.

Diplômée de l’Université d’Ottawa, la Franco-Ontarienne Mona Fortier a travaillé comme directrice des communications du collège La Cité pendant plusieurs années. Elle avait reçu l’appui de la veuve de l’ancien député de la circonscription, Catherine Bélanger.

À l’annonce de sa victoire, Mme Fortier s’est immédiatement tournée vers la prochaine échéance.

« Je suis vraiment heureuse des résultats! Nous sommes prêts pour la prochaine campagne, pour gagner de nouveau Ottawa-Vanier. J’ai fait huit campagnes avec M. Bélanger, comme candidate, ça va être une première, mais avec toute l’équipe que je vais avoir, je suis certaine qu’on va pouvoir avancer et commencer dès demain la prochaine campagne », a déclaré Mme Fortier qui fait du logement abordable et de la création d’emploi deux de ses principales priorités pour la campagne à venir.

Mme Fortier aura la charge de conserver le siège libéral dans Ottawa-Vanier, qui était jusqu’ici occupé par le député franco-ontarien, Mauril Bélanger, disparu le 15 août. M. Bélanger avait succédé en 1995 à un autre Franco-Ontarien, Jean-Robert Gauthier, lors d’une élection partielle.

Présent lors de l’investiture, le député de Hull-Aylmer, Greg Fergus, a d’ailleurs rendu un hommage appuyé à l’ancien député.

Plusieurs autres députés avaient fait le déplacement, dont la ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Catherine McKenna, ainsi que l’élu d’Orléans, Andrew Leslie, celui de Gatineau, Steven MacKinnon et celui de Glengarry-Prescott-Russell, Francis Drouin.

La circonscription est considérée comme un véritable château fort libéral depuis Ottawa-Est, de 1935 à 1973, puis Ottawa-Vanier, après 1974. En octobre 2015, M. Bélanger avait obtenu les faveurs des électeurs pour une huitième fois avec 57,57 % des votes, sa victoire la plus probante depuis 1997.

La date de l’élection partielle dans Ottawa-Vanier n’a pas encore été déterminée. Le gouvernement a jusqu’au 19 février pour l’annoncer, selon les règles d’Élections Canada.

L’opposition se prépare

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) est déjà prêt. Fin novembre, la professeure à la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa, Émilie Taman, a été choisie pour représenter les troupes de Thomas Mulcair, comme lors des élections fédérales d’octobre 2015.

À l’époque, la fille de l’ex-juge à la Cour suprême du Canada, Louise Arbour, avait terminé à la seconde place avec 19,25 % des votes, devant le candidat conservateur David Piccini, qui obtenait 19,11 % des votes, mais loin derrière M. Bélanger.

Du côté du Parti conservateur du Canada (PCC), une course à l’investiture aura lieu entre les candidats Adrian Papara et Joël Bernard. Les militants conservateurs choisiront leur candidat le jeudi 16 février.

Rappelons qu’outre Ottawa-Vanier, deux autres élections partielles doivent avoir lieu en Alberta, dans Calgary Midnapore, la circonscription de l’ancien ministre Jason Kenney, et dans Calgary Heritage, la circonscription de l’ancien premier ministre conservateur, Stephen Harper. D’autres sont également à prévoir avec les récents départs conjugués de John McCallum et de Stéphane Dion, respectivement dans les circonscriptions de Markham-Thornhill, en Ontario, et de Saint-Laurent, au Québec.