Marie-France Lalonde attristée de la réaction étudiante

La ministre aux Affaires francophones de l'Ontario, Marie-France Lalonde. Crédit photo: Patrick Imbeau

TORONTO – La ministre déléguée aux Affaires francophones, Marie-France Lalonde, a tenu à clarifier ses propos de la semaine dernière, le lundi 5 décembre, se disant attristée de voir que sa déclaration avait suscité tant de réactions. Elle a également tendu la main à la communauté étudiante pour l’élaboration du projet d’université franco-ontarienne.

JEAN-FRANÇOIS MORISSETTE 
jmorissette@tfo.org@JFMorissette72

« Je suis triste de la façon dont ils ont interprété ça. Vraiment, j’étais très sincère de les remercier de l’engagement qu’ils ont eu depuis plusieurs années », a-t-elle expliqué à #ONfr en réaction à ses commentaires de jeudi dernier.

La semaine dernière, la ministre Lalonde avait déclaré au micro de #ONfr que le comité consultatif était rendu à une étape de planification et que les membres choisis pour épauler Dyane Adam étaient tous des experts.

Ses propos ont fait beaucoup réagir les membres du Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO) et la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) sur les réseaux sociaux qui y ont vu une sorte d’âgisme de la part de la ministre. Au cours de la fin de semaine, le mot-clic #LalondeNousDit est même devenu la tendance des étudiants pour exprimer leur déception envers les propos de la ministre déléguée aux Affaires francophones.

https://twitter.com/Alexa_Leduc/status/805430412042522624

https://twitter.com/JerSpadafora/status/805250297530556416

Lundi matin, la ministre Lalonde a de nouveau tendu la main aux organismes qui l’ont critiquée sur les médias sociaux, indiquant qu’ils n’étaient pas exclus du processus.

La ministre déléguée aux Affaires francophones a ajouté comprendre que les jeunes puissent avoir été déçus du processus. Elle souligne aussi que les six personnes choisies en soutien à Dyane Adam sont des candidats de tous les horizons.

« On veut continuer de travailler avec les étudiants parce que, comme on dit, cet environnement-là, c’est un environnement qui doit être durable », a-t-elle également précisé.

Une sévère critique du gouvernement

Dans une lettre ouverte publiée conjointement par la RÉFO et la FESFO jeudi dernier, les deux organismes ne mâchaient pas leurs mots envers l’absence de jeunes parmi les six personnes nommées pour appuyer Mme Adam.

« En ne nommant aucun jeune au Conseil, le gouvernement exclut aussi du processus le segment de la population qui s’est le plus mobilisé pour la réussite de ce projet. Il ignore l’expertise de cette jeunesse ambitieuse et visionnaire qui a un savoir essentiel à partager afin que cette institution soit fréquentée par la prochaine génération. Cette exclusion est non seulement blessante, mais méprisante envers les 47 000 jeunes et étudiants représentés par nos organismes », pouvait-on, entre autres, lire dans cette missive.

Les deux associations reprochaient également au gouvernement d’avoir « dilué le grand projet d’université » et exigeaient des rectifications, dont un mandat élargi du Conseil de planification pour « étudier la mise sur pied d’une université provinciale » et la représentation de « la jeunesse et de toutes les régions de la province » sur ce même groupe.

Le 28 novembre dernier, le gouvernement a annoncé la composition des membres du groupe, qui sera formé de Frédéric Dimanche, Yollande Dweme Pitta, Léonie Tchatat, Normand Labrie, Fété Kimpiobi et Glenn O’Farrell. Le rapport de ce comité est attendu pour l’été 2017.