Manitoba : objectif amélioration de la politique sur les services en français

Le gouvernement du Manitoba a voté la Loi 5 en juin 2016. Archives ONFR+

WINNIPEG – Un an jour pour jour après l’adoption de la Loi sur les services en français (Loi 5), les Franco-Manitobains veulent mieux. Des consultations débutent ce vendredi 30 juin pour une révision en profondeur de cette même politique sur les services en français.

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz

L’enjeu? Prendre le pouls des groupes, et connaitre si possible la qualité des prestations de services offerts en français. Des discussions menées par le Secrétariat aux affaires francophones à la fois avec les organismes communautaires sur le terrain, mais aussi certains secteurs gouvernementaux.

« La Loi 5 nous oblige à une révision de la politique sur les services en français tous les cinq ans », explique Teresa Collins, directrice du Secrétariat aux affaires francophones. « Selon le texte, ce ne sont pas seulement les services en français qui sont recherchés, mais aussi la vitalité francophone. »

 

Dernière révision de la politique en 1998

La dernière révision de la politique en matière de services en français dans le Manitoba date de 1998, lorsque le juge Richard Chartier déposa son rapport Avant toute chose, le bon sens. Cette révision avait mené sur la création de régions désignées.

« Nous avons des régions désignées, mais nous nous apercevons par exemple que des endroits ont développé une forte présence francophone. C’est en cela qu’il faudrait revoir la politique », assure la présidente de la Société franco-manitobaine (SFM), Jacqueline Blay.

« La façon de donner des services a changé, avec le développement de centre de services bilingues », souligne Mme Collins. « C’est donc important de savoir où nous sommes rendus. »

 

Rapport par la suite rendu au CCAF

Le rapport du Secrétariat aux affaires francophones sera dans un second temps déposé au Conseil consultatif des affaires francophones (CCAF), le même groupe mis en place en octobre dernier pour s’assurer de l’application de la Loi.

Le CCAF se partage entre des représentants de la communauté francophones et du gouvernement manitobain.

Des réponses concrètes devraient ensuite venir de la part du gouvernement conservateur de Brian Pallister durant l’automne.

« Notre démarche est graduée », assure Mme Blay, elle-même co-présidente du CCAF. « Depuis le 30 juin 2016, date du vote de la Loi 5, le procédé n’a pas ralenti. »

L’adoption de la loi avait représenté une victoire pour les 42 000 Franco-Manitobains, 27 ans après l’adoption d’une politique sur les services en français (1989).