Madeleine Meilleur vote Mathieu Fleury

Le conseiller municipal Mathieu Fleury. Facebook, Mathieu Fleury

OTTAWA – La députée libérale provinciale d’Ottawa-Vanier, Madeleine Meilleur, désigne le conseiller municipal de Rideau-Vanier, Mathieu Fleury, comme son successeur naturel dans la circonscription.

SÉBASTIEN PIERROZ
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BENJAMIN VACHET
bvachet@tfo.org | @BVachet

En entrevue avec #ONfr, l’ancienne procureure générale et ministre déléguée aux Affaires francophones a confié tout le bien qu’elle pense de M. Fleury et son souhait qu’il incarne la nouvelle génération de politiciens à Queen’s Park. Interrogée à savoir si elle se voyait un successeur désigné après son retrait de la vie politique, Mme Meilleur n’a pas hésité.

« Il y a un successeur naturel, c’est notre conseiller municipal de Rideau-Vanier, Mathieu Fleury. Le Parti libéral de l’Ontario souhaite être représenté par un francophone dans Ottawa-Vanier et moi, je le verrais bien comme mon successeur. C’est quelqu’un qui a une très belle personnalité, qui est très dévoué, très talentueux et qui est un excellent communicateur. Je vais lui en parler, mais je vais aussi lui laisser le soin d’y réfléchir. Je sais bien que ce n’est pas une décision facile à prendre. »

L’ancienne ministre libérale est bien placée pour le savoir, elle qui fut conseillère municipale de Vanier, puis d’Ottawa, avant de se lancer en politique provinciale en 2003.

« C’est une progression normale, mais c’est aussi une grande décision à prendre. J’ai fait le plongeon pour ma part et je ne l’ai jamais regretté », assure-t-elle.

Le remaniement ministériel effectué, des élections partielles devraient avoir lieu prochainement dans Ottawa-Vanier, sans qu’on n’en connaisse toutefois encore la date précise.

Mathieu Fleury en réflexion

Le soir de l’annonce de la démission de Mme Meilleur, Mathieu Fleury avait préféré se concentrer à rendre hommage aux accomplissements de la députée de sa circonscription. Joint par #ONfr, lundi 20 juin, il se dit aujourd’hui en réflexion.

« C’est vraiment flatteur quand une personne comme Mme Meilleur te cite pour une telle opportunité. Ces dernières années, nous avons souvent travaillé ensemble et c’est sûr que son appui me pousse à réfléchir. Je n’ai pas encore pris de décision, je veux prendre le temps d’y réfléchir et d’en parler avec ma conjointe. »

L’effondrement d’une partie de la rue Rideau a occupé ses dernières journées et la réouverture de la rue demeure sa priorité, insiste-t-il. Il reconnaît toutefois avoir rencontré des élus et des leaders de la communauté pour aborder la possibilité de remplacer Mme Meilleur.

« Il y a beaucoup de projets qui me tiennent à cœur à la ville d’Ottawa, que ce soit comme coprésident du groupe de travail de la ville pour le 150e anniversaire en 2017, comme président du conseil d’administration de la Société de logement communautaire d’Ottawa ou tout ce qui concerne la revitalisation du Marché By et l’étude sur le tunnel pour retirer les camions du centre-ville… Si je vais en politique provinciale, je sais que je vais pouvoir continuer à travailler pour ma communauté et à faire avancer les dossiers, mais c’est un choix difficile car j’aime vraiment ce que je fais. »

Pendant cette période de réflexion, le conseiller municipal de Rideau-Vanier pourra mesurer les propos de Madeleine Meilleur.

« Quand on m’a approché pour poser ma candidature à l’investiture libérale pour les élections provinciales, je me souviens que quelqu’un m’a dit : « Ne laisse jamais passer une opportunité car celle-ci ne se représentera peut-être jamais! ». C’est sans doute le meilleur conseil que j’ai reçu », raconte Mme Meilleur.

Élu plus jeune conseiller à siéger au conseil de la ville d’Ottawa à l’âge de 25 ans, en 2010, Mathieu Fleury a été réélu en 2014. Diplômé de l’Université d’Ottawa, Mathieu Fleury a grandi à Ottawa et a vécu dans la Côte-de-sable et la Basse-ville pour la majeure partie de sa vie.

S’il reconnaît que les paliers provincial et fédéral l’intéressent, M. Fleury avoue que l’opportunité arrive « plus vite que prévu ».

« C’est du 50-50 », laisse-t-il tomber.