Lisa MacLeod laisse tomber à son tour

La députée Lisa MacLeod (à droite) et Christine Elliott.

OTTAWA – Deux jours après Victor Fedeli, c’était au tour de Lisa MacLeod d’annoncer, le vendredi 6 février, son retrait de la course à la chefferie du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario. 

BENJAMIN VACHET
Collaborateur spécial
bvachet@tfo.org | @bvachet

La députée de Nepean-Carleton a avoué que la démission du député fédéral de sa circonscription voisine de l’ouest d’Ottawa et ancien ministre des Affaires étrangères, John Baird, avait grandement influencé sa décision.

Si la langue de bois peut parfois faire partie de l’arsenal des politiciens aguerris, ce n’est certainement pas cette qualité qui a permis à Lisa MacLeod de se faire réélire facilement dans l’ouest d’Ottawa depuis 2006.

La députée provinciale n’a pas hésité une seconde à reconnaître que la démission de M. Baird, annoncée mardi 4 février, l’a convaincue de ne pas poursuivre sa campagne pour réfléchir à son avenir.

« Je ne vais pas le cacher, si John Baird n’avait pas décidé de quitter ses fonctions, j’aurais continué la course. Mais sa décision et celle de Vic Fedeli m’ont poussé à réfléchir », a-t-elle indiqué.

Mme MacLeod n’a toutefois pas voulu dévoiler tout de suite ses intentions.

« Ma priorité pour le moment, c’est de travailler aux côtés de Christine Elliott dans les trois prochains mois pour m’assurer qu’elle remporte la course à la chefferie du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario. Quant à mon avenir, j’ai besoin d’y réfléchir. J’ai eu beaucoup de discussions ces quatre derniers jours. Mais il va me falloir quelques semaines pour décider si je souhaite me lancer en politique fédérale pour remplacer M. Baird. »

Elle a toutefois glissé un sous-entendu qui pourrait laisser entrevoir un début de réponse.

« La conseillère Jan Harder (élue municipale de Barrhaven, dans l’ouest d’Ottawa – ndlr) m’a dit qu’il était temps que je rentre à la maison pour servir ma communauté, ici. J’ai besoin d’y réfléchir, c’est une grosse décision à prendre. »

Un boulevard pour Elliott

À l’image de Vic Fedeli, Mme MacLeod a donc décidé d’appuyer la favorite des sondages, Christine Elliott. « Christine est une bonne amie et surtout la meilleure personne pour gouverner cette province. S’il y a quelqu’un qui peut faire une différence et remettre sur pied notre province, c’est bien elle », a-t-elle lancé.

Présente aux côtés de Mme MacLeod, Christine Elliott a salué son travail et rappelé ses thèmes de campagne.

« Lisa et moi partageons la même vision d’une province fiscalement responsable pour nos enfants, mais qui ne laisse pas de côté les plus vulnérables. Ce sont les valeurs de notre parti et celles qui nous permettront de remporter les prochaines élections en 2018. »

La décision de Mme MacLeod laisse un boulevard à la veuve de Jim Flaherty. Désormais, ils ne sont plus que trois à briguer la succession de Tim Hudak. Aux côtés de Christine Elliott (Whitby-Oshawa), Monte McNaughton (Lambton-Kent-Middlesex) et le député fédéral Patrick Brown (Barrie) sont en lice.

Le prochain leader du Parti PC sera choisi le 9 mai prochain.