Les jeunes francophones veulent contribuer à la réconciliation

La délégation de la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF) lors de la table ronde sur la modernisation de la Loi sur les langues officielles du Canada. Crédit photo: Sénat du Canada

OTTAWA – La réconciliation avec les peuples autochtones et la lutte contre l’insécurité linguistique seront les priorités de la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF) pour la prochaine année.

BENJAMIN VACHET
bvachet@tfo.org | @BVachet

Réunis en assemblée générale annuelle le dimanche 10 septembre, à Ottawa, les jeunes francophones issus des communautés minoritaires de l’extérieur du Québec ont dressé un bilan positif de l’année écoulée.

« Ça a été une année chargée, notamment avec le Forum jeunesse pancanadien, à Calgary, et les Jeux de la francophonie canadienne, à Moncton. Nous avons été productifs et avons réussi à créer de bons liens avec les gouvernements pour faire avancer nos plus grands dossiers », explique le président de l’organisme porte-parole de la jeunesse francophone, Justin Johnson.

Parmi ces grands dossiers, celui de l’insécurité linguistique, que la FJCF avait exposé lors du 3e Sommet sur l’éducation, en mai dernier. Cette année, la FJCF continuera à s’y intéresser et réfléchit toujours à organiser un forum pancanadien sur la question.

« La ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly, semble bien comprendre cet enjeu et nous voulons développer une stratégie nationale pour contrer ce phénomène. Pour nous, il est important que tous les jeunes se sentent à l’aise de parler le français, quels que soient leur accent et leur manière de le faire. »

De manière générale, M. Johnson se dit très satisfait des relations qu’entretient la FJCF avec le gouvernement libéral.

« On sent qu’il y a une ligne de communication ouverte », dit-il.

Réconciliation avec les premières nations

Outre l’insécurité linguistique, les représentants de la FJCF ont décidé d’apporter leur pierre à l’édifice de la réconciliation avec les peuples autochtones. Sans savoir encore comment il compte s’y prendre, l’organisme veut être partie prenante des discussions.

« Il y a un lien étroit entre les francophones et les premières nations », lance M. Johnson, qui a lui-même des origines métisses de la Rivière Rouge. « C’est un enjeu important dont dépend l’avenir du Canada et nous voulons regarder les recommandations de la Commission de vérité et réconciliation pour voir comment nous pourrions participer. »

M. Johnson cite également parmi les priorités de son organisme l’étude entourant la modernisation de la Loi sur les langues officielles, que la FJCF voudrait un peu plus mordante.

Une délégation de l’organisme a participé, vendredi dernier, à une table ronde organisée par le comité sénatorial des langues officielles et fait ses recommandations pour améliorer la Loi qui fêtera ses 50 ans en 1969.

Du changement à la direction

Le nouveau bureau de direction de la Fédération de la jeunesse canadienne-française. De gauche à droite, Louis Roux, trésorier, Justin Johnson, président et Sue Duguay, vice-présidente. (Crédit photo : FJCF)

La FJCF a profité de son assemblée générale annuelle pour renouveler partiellement son bureau de direction.

Si Justin Johnson en reste le président pour encore une année, il sera désormais entouré de Sue Duguay, élue vice-présidente, et de Louis Roux, choisi comme trésorier de l’organisme jeunesse.