Les détails de la désignation de l’Université d’Ottawa dévoilés

Le recteur de l'Université d'Ottawa, Allan Rock, lors de l'annonce, vendredi 25 septembre.

OTTAWA – Comme l’a révélé en exclusivité #ONfr la semaine dernière, l’Université d’Ottawa (U d’O) a confirmé, vendredi 25 septembre, sa protection partielle en vertu de la Loi sur les services en français de l’Ontario.

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @SebPierroz

« Cela solidifie notre rôle de chef de file dans la francophonie », a fait savoir le recteur de l’établissement, Allan Rock, lors d’une cérémonie devant le Monument de la francophonie. « Cette université a été fondée par les Franco-Ontariens en 1848 (et) 94% du personnel y parle français. Cela fait de nous la plus grande université francophone hors Québec. »

La désignation, dont l’application débutera en janvier 2016, concerna tous les services aux étudiants (alimentaires, bibliothèques) et les programmes de premier cycle.

« C’est la garantie de pouvoir faire son programme de premier cycle uniquement en français (…) Ce n’est que le début, nous allons étudier dans trois ans l’idée d’élargir la portée de la désignation à d’autres programmes », précise Sébastien Grammond, professeur de droit à l’U d’O.

Selon l’enseignant, les obstacles à cette désignation restent les stages, et logiquement, les cours de langue. La Faculté de génie et celle des sciences n’entrent également pas dans cette nouvelle juridiction.

Il aura fallu en tout un travail de trois pour que l’Université et le gouvernement de l’Ontario s’entendent pour cette désignation. « C’est une étape importante pour la culture francophone », a mentionné Marie-France Lalonde, adjointe parlementaire à la ministre déléguée aux Affaires francophones, et présente lors de l’évènement.

L’U d’O succède ainsi au collège Boréal, l’Université de Hearst et à la Cité lesquels sont déjà protégés par la Loi 8 de 1986. L’Université Laurentienne, l’autre établissement bilingue de l’Ontario, avant quant à elle obtenu sa désignation en juillet 2014.

En entrevue pour #ONfr, M. Rock a précisé que l’U d’O compte une proportion de 31% d’étudiants francophones. Ces derniers étaient pourtant majoritaires jusqu’à la fin des années 1970.