Le NPD opte pour le changement

Thomas Mulcair a été désavoué par les militants néo-démocrates, dimanche 10 avril. archives

EDMONTON – Les militants du Nouveau Parti démocratique (NPD) ont finalement décidé de montrer la porte à Thomas Mulcair, dimanche 10 avril, dans un climat de division sur les questions environnementales et énergétiques.

BENJAMIN VACHET
bvachet@tfo.org | @BVachet

Pour ce premier congrès post-électoral, les quelque 1800 délégués présents à Edmonton devaient se pencher sur l’avenir du parti, faire le bilan d’une campagne décevante et choisir si oui ou non, il y aurait une course à la direction du parti.

À 52%, les militants ont finalement opté pour cette option, mettant fin à quatre années de règne de Thomas Mulcair.

Visiblement déçus par les résultats de la dernière élection qui a vu le NPD perdre son statut d’opposition officielle et passer de 103 élus en 2011 à seulement 44 députés aujourd’hui, ils ont fait le choix du changement. Ils devraient désigner un successeur d’ici deux ans. En attendant, M. Mulcair demeurera le chef du NPD.

Parmi les candidats potentiels, plusieurs noms avaient filtré avant le congrès d’Edmonton dont ceux de Nathan Cullen et de Niki Ashton, qui s’étaient tous deux présentés à la chefferie du NPD, en 2012, face à M. Mulcair. Étoile montante du parti, Megan Leslie, fait également partie des candidats potentiels.

« Au nom de toute l’équipe du NPD, et au nom de tous les Canadiens, nous tenons à remercier Tom Mulcair pour son travail acharné. (…) Un nouveau chapitre commence aujourd’hui. Les néo-démocrates continueront à aller de l’avant, tous ensemble », a commenté Karl Bélanger, directeur national du NPD, dans un communiqué.

Divisions

Peu après l’annonce des résultats du vote, M. Mulcair a concédé sa défaite et appelé les néo-démocrates à l’unité, alors que ceux-ci ont affiché leurs divisions pendant les trois jours de congrès, notamment sur les questions environnementales et énergétiques.

Les néo-démocrates ont décidé d’étudier le manifeste « Un bond vers l’avant » (The Leap Manifesto), mais celui-ci divise car il recommande notamment l’abandon des énergies fossiles. Il a d’ailleurs fait l’objet de vives critiques de la part de la première ministre de l’Alberta, Rachel Notley, dans son discours devant les militants, alors que l’Alberta est dans une situation économique difficile à la suite de la chute du prix du pétrole.

Dans son allocution, l’ancien chef du NPD ontarien, Stephen Lewis, a pour sa part milité en faveur du manifeste et de sa vision.