L’ACFO Ottawa choisit Ajà Besler

La directrice générale de l'ACFO Ottawa, Ajà Besler. Crédit photo: Partick Imbeau

OTTAWA – L’Association des communautés francophones d’Ottawa (ACFO) annonce l’entrée en fonction, ce lundi 17 juillet, d’Ajà Besler comme nouvelle directrice générale.

BENJAMIN VACHET
bvachet@tfo.org | @BVachet

À peine entrée en poste, l’ancienne présidente du conseil d’administration de septembre 2016 à avril 2017 devenue directrice générale confie à #ONfr les raisons qui l’ont poussée à postuler.

« Comme présidente, il y avait plusieurs choses que je voulais mettre en place. Mais j’étais limitée par le temps car j’occupais ce poste à titre de bénévole. En devenant directrice générale de l’ACFO Ottawa, je pense pouvoir aller plus loin. »

Mme Besler succède à Isabelle Miron, en poste ces deux dernières années, qui va tenter de se faire élire au conseil municipal de Gatineau lors des prochaines élections municipales québécoises en 2017.

« Ottawa, c’est mon chez moi et je veux investir dans ma communauté » – Ajà Besler, directrice générale ACFO Ottawa

Employée de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) depuis 2014, la nouvelle directrice générale vit à Ottawa depuis 12 ans et explique en avoir fait son chez soi. En Ontario français, elle a travaillé sur de nombreux dossiers, notamment au sein de Réseau Ontario, de la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) ou de FrancoQueer.

Faire connaître l’ACFO à ses membres

Parmi ses priorités, Mme Besler lance sans hésiter sa volonté de faire mieux connaître l’organisme.

« Je veux que l’organisme prenne plus sa place dans la ville et qu’il soit mieux connu des francophones et francophiles qui vivent ou travaillent à Ottawa et qui sont donc nos membres. »

Pour y parvenir, la nouvelle directrice générale entend solidifier le financement de l’ACFO et l’augmenter afin d’agrandir l’équipe administrative de l’organisme et accroître le nombre d’activités organisées. Elle souhaite aussi développer des partenariats et apprendre à mieux connaître ses membres.

« Nous devons trouver des mécanismes pour mieux les consulter et connaître leurs besoins. Nous avons des communautés francophones très différentes à Ottawa. »

Garder un œil sur Ottawa bilingue

La tenue des États généraux de la francophonie d’Ottawa en 2012 et les consultations qui les ont précédés offrent un bon point de départ, selon Mme Besler. Celles-ci avaient notamment permis de faire du bilinguisme officiel d’Ottawa une priorité sur laquelle l’ACFO Ottawa s’est beaucoup concentrée.

« Cela a permis de rappeler le mandat politique de l’ACFO Ottawa et de lui donner de la visibilité. C’est sûr qu’on ne veut pas se limiter à une seule cause, mais celle-ci est très importante pour nos membres et même si un projet de loi a été déposé, on va vouloir suivre de près ce qui va se passer car ce n’est pas terminé », précise Mme Besler, en référence au projet de loi privé sur le bilinguisme d’Ottawa déposé par la députée d’Ottawa-Vanier, Nathalie Des Rosiers, le 31 mai dernier.

« Cela prouve que nos activités de mobilisation ont eu un impact! », souligne-t-elle.

Mme Besler entend insister sur l’action de l’ACFO Ottawa auprès des élus, notamment le conseil municipal et le maire, Jim Watson.

« Il s’est engagé à rencontrer les membres de notre conseil d’administration, nous voulons donc lui rappeler son engagement. Nous avons déjà plusieurs alliés au conseil municipal, mais nous voulons en avoir davantage. »

Une nouvelle présidence à l’automne?

L’ACFO Ottawa indique avoir analysé une douzaine de candidatures pour le poste à la direction générale.

« Mme Besler s’est distinguée non pas seulement par sa connaissance des dossiers et son désir de continuer à servir l’ACFO, mais aussi par son parcours remarquable », explique l’organisme dans un communiqué.

La prochaine étape pour l’organisme porte-parole des francophones d’Ottawa sera de choisir une nouvelle présidence, vacante depuis le départ de Mme Besler.

Cette nomination interviendra lors de la prochaine assemblée générale annuelle de l’ACFO Ottawa qui devait avoir lieu en juin mais a été repoussée à l’automne.