Kingston : Hunter veut une proposition claire des conseils scolaires

La ministre de l’Éducation de l’Ontario, Mitzie Hunter. Crédit image: Maxime Delaquis

KINGSTON – Les demandes répétées de la communauté francophone de Kingston pourraient rester encore sans reponse. En entrevue avec #ONfr, la ministre de l’Éducation de l’Ontario, Mitzie Hunter, a martelé que les deux conseils ont besoin de travailler en collaboration afin de renforcer leur proposition soumise en juin.

JEAN-FRANÇOIS MORISSETTE
jmorissette@tfo.org | @JFMorissette72

La ministre affirme être en contact avec la direction du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO) et du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE).

Bien qu’un projet ait été déposé à la fin du mois de juin dernier, Mme Hunter a laissé entendre que les conseils scolaires avaient encore besoin de travailler ensemble.


« Il y a un besoin de renforcer leur projet et travailler ensemble » – Mitzie Hunter


Amenée à préciser la pensée de la ministre, une porte-parole pour le Ministère de l’Éducation de l’Ontario a indiqué qu’une demande avait été formulée auprès des conseils scolaires afin de« développer davantage leur proposition d’usage commun d’une école ». 

Malgré plusieurs sonnettes d’alarme faites par les francophones de Kingstonle gouvernement de l’Ontario a annoncé le lundi 19 juin la mise en chantier de 38 nouveaux projets scolaires, sans qu’aucun ne soit alloué à des conseils scolaires de langue française.

Pour Mme Hunter, les conseils scolaires ont besoin de mettre les besoins des étudiants à l’avant-plan, tout en notant bien que des usages communs sont des succès à ses yeux, en citant en exemple la construction d’une nouvelle école à Hamilton.

Elle assure également qu’une proposition commune tend à recevoir une approbation plus rapidement que le processus normal.

Les conseils scolaires ont jusqu’au 8 septembre pour soumettre des projets s’ils veulent obtenir du financement au début de 2018.

Une entente entre les deux conseils

Après des années de négociations, le CEPEO et le CECCE ont déposé un projet commun.

Selon les plans, l’école secondaire publique des Mille-Îles et l’école secondaire catholique Marie-Rivier partageraient un nouvel établissement. Avec l’espace libéré par le départ des jeunes de l’école des Mille-Îles, les élèves de l’école élémentaire publique Madeleine-de-Roybon verraient leur espace augmenté.

Les deux conseils scolaires espèrent maintenant que le gouvernement donne le feu vert au projet dès cet automne. Si le tout va de l’avant, la première pelletée de terre pourrait avoir lieu d’ici un an.

Des parents exaspérés

Depuis des années, plusieurs  parents réclament des actions de la part des deux conseils scolaires et du ministère de l’Éducation de l’Ontario.

Lors de cette rentrée scolaire, deux classes extérieures ont été ajoutées à l’extérieur de l’école élémentaire Madeleine-de-Roybon portant à huit le nombre de classes mobiles. Ces deux ajouts ont été faits au cours de l’été pour faire face à la hausse de 8,5 % d’élèves de cette année. En tout, près de 200 des 550 élèves fréquentant cet établissement scolaire seront à l’extérieur de l’établissement cette année.

Julie Lapalme Blais, présidente du Conseil des parents de l’école élémentaire publique Madeleine-de-Roybon, a déploré la réponse de la ministre de l’Éducation. Lors de notre passage à Kingston, Mme Lapalme Blais avait aussi déploré au micro de #ONfr, l’ajout de classe mobile supplémentaire.


« Des classes mobiles, ça prend de la place et la place, ça vient de la cour d’école. Donc, c’est décourageant de voir que non seulement nous n’avons pas de gymnase capable d’accueillir tout le monde. Maintenant notre cour d’école elle rétrécie » – Julie Lapalme Blais


Mme Lapalme Blais a également demandé à la ministre de venir rencontrer les parents de Kingston pour qu’elle puisse voir de ses yeux la situation.