« Je ne connais pas du tout Montfort »

Gila Martow, critique en matière d'Affaires francophones du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario.
TORONTO – La critique en matière d’Affaires francophones du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario a dit ignorer l’existence même de l’Hôpital Montfort, 18 ans après que sa formation eut fait peser une menace de fermeture sur l’établissement.

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @SebPierroz

Gila Martow répondait, le lundi 9 février, à une entrevue large d’#ONfr sur les enjeux franco-ontariens à quelques jours de la rentrée parlementaire à Queen’s Park. Interrogée sur l’impact de la crise de Montfort à Ottawa pour son parti aux yeux des francophones, Mme Martow a quelque peu surpris : « Je ne connais pas du tout Montfort, de quoi s’agit-il? ».

Immédiatement mise au fait de la bataille judiciaire qui s’est échelonnée sur cinq ans, de 1997 à 2001, la porte-parole de l’opposition en matière d’Affaires francophones a ajouté toujours en méconnaissance de cause que le gouvernement libéral pouvait « rouvrir cet hôpital s’il le voulait ».

Mme Martow, originaire de Montréal et qui s’exprime relativement bien en français, a finalement excusé son ignorance de l’enjeu, soutenant « vivre à Toronto depuis 30 ans ».

Traduction

Au sujet du site Internet du parti toujours unilingue anglophone au contraire des deux autres partis présents à Queen’s Park, Mme Martow s’est voulue rassurante : « Il sera traduit prochainement. J’ai demandé qu’on trouve quelqu’un pour le faire. L’ennui, c’est que ça risque de coûter de l’argent. »

Le Parti PC avait pour la première fois effectué quelques traductions sur son site Internet durant la campagne des élections générales en juin de 2014, avant que celui-ci ne redevienne totalement unilingue au lendemain de la défaite électorale des troupes alors conduites par Tim Hudak.

Députée provinciale de Thornhill, au nord de Toronto, Gila Martow avait succédé discrètement à Lisa MacLeod comme critique en matière des Affaires francophones du Parti PC en juillet 2014. Dix mois auparavant, la nomination de cette dernière au même poste avait provoqué les critiques de certains francophones du fait de son incapacité à comprendre la langue de Molière.