Horwath courtise les familles

TORONTO – C’est au tour du Nouveau Parti démocratique (NPD) de l’Ontario de courtiser les familles.

FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault

La formation d’Andrea Horwath promet d’investir 100 millions $ par année pour « protéger les garderies autorisées (de la province) et rendre leurs prix plus abordables pour les familles ». Ce financement serait modulé en fonction du taux d’inflation « afin que les prix restent abordables à long-terme ».

S’il forme le prochain gouvernement à Queen’s Park, le 12 juin, le NPD souhaite aussi déduire d’ici 2016 la portion provinciale de la taxe de vente harmonisée (TVH) – soit 8% – des factures d’électricité. Le ménage moyen épargnerait alors 120$ par année, selon le parti.

« Nous sommes fiers de défendre les familles en mettant de l’avant des solutions qui fournissent des résultats pour elles, pour ces familles de notre classe moyenne, pour les familles qui sont sujettes à des pressions économiques croissantes », a déclaré Mme Horwath lors d’un point de presse à Hamilton, le dimanche 11 mai.

Les libéraux crient au plagiat

Les libéraux de Kathleen Wynne ont vivement reproché au NPD d’avoir voulu voter contre leur plus récent budget, et forcé des élections hâtives… pour finalement proposer un engagement semblable au leur en matière de garderies.

« Le NPD prétend aujourd’hui qu’il appuie les services à l’enfance. C’est une semaine après avoir refusé d’appuyer un budget qui renfermait des sommes additionnelles pour la modernisation des services à l’enfance », a pesté Teresa Piruzza, députée libérale sortante de Windsor-Ouest.

Les coupes des PC dénoncées

Les troupes de Mme Wynne ont aussi lancé une nouvelle offensive contre le plan des progressistes-conservateurs de Tim Hudak d’abolir 100 000 emplois dans la fonction publique de l’Ontario pour équilibrer le budget de la province dès 2016.

« Les coupes de Tim Hudak feraient mal aux familles, réduirait (la prestation) d’importants services et dévasteraient notre économie. Son engagement à licencier 100 000 fonctionnaires voudrait dire qu’il y aurait moins d’enseignants pour aider nos enfants, moins d’inspecteurs des aqueducs pour nous protéger et moins de professionnels de la santé pour prendre soin de nos parents et de nos grands-parents », a déclaré Mme Wynne, le 12 mai.