Coup dur pour la promotion du tourisme francophone

Le canal Rideau reste un site touristique important de la Ville d'Ottawa. Archives ONFR

OTTAWA – Le principal agent de la promotion du tourisme francophone en Ontario cessera très prochainement ses activités.

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @SebPierroz

Direction Ontario, dédié à attirer des francophones en Ontario, disparaîtra définitivement le 31 mars. Il faudra attendre le 1er octobre pour que les activités cessent définitivement, puisque le site internet du groupe sera encore actif jusque-là.

L’organisme fondé en 2001 alors sous le nom de Destination Nord de l’Ontario, et dépendant essentiellement des subventions du ministère fédéral du Tourisme, de la Culture et du Sport, n’aurait plus les ressources pour poursuivre sa mission.

« Nous avons reçu une subvention de 250 000 $ du ministère pour l’année 2014-2015 », explique la directrice générale, Louise Lacroix. « Il y a eu des années où le montant approchait les 350 000 $. Désormais celui-ci est en baisse constante. »

Les fonds octroyés pour l’organisme ciblaient des projets précis, sans couvrir les frais de déplacement et les salaires.

Autre problème pour Direction Ontario : la hausse des activités s’est traduite par un manque à gagner. « Les 13 régions que nous avions cernées et dont nous assurons la promotion n’ont pas toutes acheté nos produits touristiques. Il y a eu plus de lenteur que prévu à ce niveau-là », se désole Mme Lacroix.

L’organisme publiait des guides avec des attractions touristiques, gîtes et festivals offrant des services ou événements en français. Outre le site web, la promotion était alors assurée dans les salons touristiques québécois.

Possible partenariat

Si l’appellation Direction Ontario disparaît, l’organisme garde espoir de renaître sous une autre forme. « Nous espérons toujours trouver un partenaire pour la reprise de nos projets. Cela se ferait alors par l’entremise d’une grosse structure », souligne Mme Lacroix. 

Et de conclure : « Nous partons la tête haute. Il est clair que nous avons réussi à capter l’intérêt des autres francophones de venir en Ontario. Indépendamment des ressources, nous étions pourtant en pleine expansion. »