Charlottetown recherche aussi « un bon partenaire » fédéral

Le premier ministre Wade MacLauchlan de l'Île-du-Prince-Édouard.

TORONTO – Il n’y a pas que le gouvernement libéral de l’Ontario qui milite activement pour un changement de garde au parlement fédéral. Celui de l’Île-du-Prince-Édouard dit, lui aussi, attendre avec « optimisme » la venue d’un « bon partenaire » à Ottawa.

FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault

La plus grande et la plus petite des provinces au Canada partagent donc la même envie de voir le conservateur Stephen Harper quitter le 24, promenade Sussex, après les élections fédérales du 19 octobre.

Le premier ministre Wade MacLauchlan, de l’Île-du-Prince-Édouard, croit qu’il faut du changement à Ottawa pour rétablir un dialogue avec les provinces et territoires sur l’infrastructure et l’environnement, notamment. Il souhaite l’élection d’un « bon partenaire », mais sans nommer explicitement son cousin fédéral Justin Trudeau.

« Nous avons besoin d’un partenaire fédéral qui parle aux provinces et aux territoires », a déclaré en français M. MacLauchlan à #ONfr en marge d’un point de presse à Queen’s Park, le jeudi 15 octobre. « Il y a plus d’alignements entres les juridictions provinciales et territoriales, en ce moment, qu’il y en a eu depuis des décennies. Il y a un leadership au niveau provincial et territorial qu’il faut coordonner avec le fédéral. »

Le chef libéral à Charlottetown était l’invité de son homologue ontarienne Kathleen Wynne.

 

« Échanges productifs »

Wade MacLauchlan s’est dit « optimiste » de retrouver, après les élections fédérales, la même harmonie entre les provinces et le gouvernement central qu’au sortir de la conférence la Confédération de demain, initiée en 1967 par le premier ministre ontarien John Robarts, et qui avait inauguré à l’époque une nouvelle ère d’« échanges productifs » entre le fédéral et les provinces.

Le premier ministre insulaire s’est toutefois montré moins vindicatif à l’endroit du gouvernement sortant à Ottawa que son homologue ontarienne, qui mène depuis août sa propre campagne pour déloger les conservateurs fédéraux.

Kathleen Wynne a d’ailleurs profité d’une semaine de relâche à Queen’s Park pour pistonner le vote libéral dans plusieurs circonscriptions chaudes de la région de Toronto. « Il est prêt à travailler avec tout le monde au pays, à les rassembler et non à les diviser », a-t-elle dit une fois de plus de M. Trudeau, le 15 octobre.

Un sondage Nanos paru le même jour donne aux libéraux de Justin Trudeau une avance confortable avec 37% des intentions de vote, contre 29% pour les conservateurs de Stephen Harper et 24% pour les néo-démocrates de Thomas Mulcair. Le Parti vert d’Elizabeth May se contenterait, pour sa part, de 4% des suffrages.

La marge d’erreur du sondage est de plus ou moins 3%, 19 fois sur 20.