Alfred : l’AFO demeure inquiète

OTTAWA – L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) demeure inquiète pour la survie à long terme du collège agricole d’Alfred, malgré l’engagement des collèges Boréal et La Cité à reprendre le flambeau de l’Université de Guelph (UdeG).

FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault

L’organisme de défense politique des Franco-Ontariens juge que plusieurs questions restent en suspens qui nécessitent rapidement des réponses.

« Plusieurs points à éclaircir devront être précisés, notamment quant à l’avenir des programmes, la question de la recherche, le financement à long terme et le futur de l’infrastructure elle-même », a exhorté Gilles LeVasseur, vice-président de l’AFO, le vendredi 14 mars.

Les collèges Boréal, à Sudbury, et La Cité, à Ottawa, ont conclu une entente de principe pour assurer le maintien d’une offre de programmes francophones de formation agricole à Alfred. L’établissement sudburois s’est engagé à y dispenser les programmes de Technologie agricole et de Techniques de soins vétérinaires, à compter du prochain semestre d’automne.

On ignore toutefois, pour l’instant, ce qu’il adviendra des quatre autres programmes qu’offre présentement l’UdeG à son campus satellite francophone de l’Est ontarien.

« Il faut profiter de la situation actuelle pour renforcer l’avenir du collège d’Alfred comme institution. L’échec du rattachement à l’UdeG prouve que seule la communauté franco-ontarienne est à même de gérer le destin de ses institutions », a insisté M. LeVasseur. « Cette situation doit permettre de redonner au campus d’Alfred sa qualité de collège à part entière et de faciliter l’avancée rapide de sa demande de désignation en vertu de la Loi sur les services en français ».

L’AFO souhaite rencontrer rapidement les responsables du gouvernement chargés du dossier du campus d’Alfred, seul établissement francophone d’enseignement de technologies agricoles et alimentaires de l’Ontario.

De son côté, l’Union des cultivateurs franco-ontariens (UCFO) a promis de demeurer vigilante jusqu’à la conclusion d’une entente assurant la pérennité du campus d’Alfred. « Nous voulons absolument préserver tous les actifs nécessaires à la poursuite des opérations à long terme à Alfred, incluant le centre de recherche en production laitière biologique », a revendiqué Simon Durand, directeur général de l’organisation.

L’UdeG a annoncé, le 12 mars, qu’elle délestera d’ici un an son campus d’Alfred, ainsi que son campus anglophone de Kemptville, pour des raisons financières.