AEFO : la succession de Carol Jolin est ouverte

Le président sortant de l'AEFO, Carol Jolin.Archives, #ONfr

OTTAWA – Une étape importante se dessine pour l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO). Le congrès étalé sur quatre jours qui s’ouvre ce samedi 12 mars donnera un nouveau président au syndicat.  

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz

Il faudra attendre la procédure électorale, lundi matin, pour connaître le nom du successeur de Carol Jolin.

À la tête du syndicat représentant plus de 10000 enseignants franco-ontariens depuis 2012, M. Jolin ne peut pas se représenter, ayant déjà accumulé deux mandats consécutifs.

En entrevue pour #ONfr, le président sortant espère avant tout un successeur « versatile et impliqué dans des dossiers de toutes sortes ». La « disponibilité et la visibilité » devront être un aspect primordial, ajoute-t-il.

Justement la visibilité. M. Jolin estime qu’il s’agit là de l’une de ses plus belles réussites en quatre ans. « Je me suis assuré d’être toujours présent sur l’échiquier politique, de donner à l’AEFO une véritable présence dans les médias sociaux. »

Les mandats de M. Jolin restent marqués par deux périodes de négociations âpres avec la province.

La première entente signée en 2012 prévoyait entre autres un gel salarial de deux ans, des jours de perfectionnement non payés, une réduction du nombre de congés de maladie et la suspension de tout débrayage.

« On avait alors la guillotine au-dessus de la tête. Mais dans les circonstances, c’était la meilleure entente que l’on pouvait trouver », se souvient-il.

En septembre 2015 et après 13 mois de non-renouvellement des contrats de travail, l’AEFO et le gouvernement de l’Ontario avaient de nouveau trouvé un accord. Une entente provinciale en vigueur jusqu’au 31 août 2017.

Sur le terrain, M. Jolin a dû parfois faire face à d’autres inquiétudes. Comme celle des écoles partagées entre élèves francophones et anglophones. Un débat rallumé voilà quelques jours lorsque le document budgétaire du gouvernement mentionnait l’octroi de 13 millions$ pour une école secondaire francophone à Oakville… qui sera partagée en partie avec la municipalité et le conseil scolaire public de langue anglaise de l’endroit.

« La communauté franco-ontarienne ne doit pas accepter de compromis de ce genre. Et nous, l’AEFO, n’acceptons pas de dépendre des enjeux budgétaires. »

Sandals et Brown présents

Toujours est-il que les quatre jours de débat à l’hôtel Westin d’Ottawa seront placés pour les membres de l’AEFO sous le signe de la gouvernance. « Nous allons nous prononcer sur la possibilité d’un modèle avec une assemblée annuelle », souligne M. Jolin.

Lundi, peu après l’élection, la ministre de l’Éducation, Liz Sandals, donnera une allocution.

Elle sera suivie en début d’après-midi par le chef du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario, Patrick Brown.